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Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

de Tiari et vient tomber dans la rivière de Ouégoa entre la mine de Balade et le village de Ouégoa. (Voir le croquis, fig. 1, Pl. VIII.) Il coule au fond d'une vallée encaissée à l'E. par un contre-fort en dos d'âne qui la sépare d'un autre affluent; ce dernier se jette dans la rivière de Ouégoa, à peu de distance en aval de la mine. Comme toute la région située à l'O. de la chaîne du mont Ouégoa, ce contre-fort est formé de schistes ardoisiers, âpres, compactes, peu micacés, redressés régulièrement dans la direction du N.-0.= S.-E. et sillonnés par des veines de quartz parallèles à leur stratification. Sur sa crête et sur ses flancs, on distingue nettement les affleurements continus d'un filon ferrugineux dont la trace forme une arête saillante à la surface du sol. Ce filon est orienté au N.-0. et il plonge comme les schistes vers le S.-0. avec une inclinaison de 40°; il est formé de concrétions ferrugineuses avec des veines de quartz sur une puissance totale d'environ ir°,5o , et il paraît idem tique aux têtes de filons de même direction qui affleurent dans le ravin de la mine de Balade. Sur tout son parcours on peut observer des traces de cuivre sous la forme d'enduits de cuivre carbonaté bleu et vert au milieu des concrétions ferrugineuses. Ces affleurements sont l'objet de la découverte Delaveuve. Les travaux de recherche consis-

taient: i° En une tranchée et un puits de quelques mètres de profondeur ouverts sur les affleurements, près de la crête du contre-fort. Ces travaux ont mis à nu un filon formé de concrétions ferrugineuses sur un mètre d'épaisseur, encaissées au toit et au mur par deux veines de quartz de. orn,5o de puissance. On y distingue tout un réseau de veinules de quelques millimètres d'épaisseur formées par du cuivre carbonaté bleu et vert. Ce filon est encaissé dans des schistes semi-ardoisiers noirs, métamorphiques, portant l'empreinte de cristaux cubiques de pyrite de fer. Le

tout est dirigé N. 5o° O. et plonge de 4o° au

RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 287

2° En une galerie de recherches menée à travers bancs dans

les schistes au niveau de la vallée à la rencontre de la couche. Cette galerie de recherches avait atteint 20 mètres de longueur sans avoir rencontré le filon. Elle traverse plusieurs veines stériles, à remplissage de quartz et de pyrites de fer, orientées au N. 5o0 O. et encaissées dans des schistes métamorphiques semi-ardoisiers. Nine Laraton. Les affleurements de la mine Laraton appartiennent au même système que ceux de la mine Delaveuve et sont situés sur le même alignement. Ils consistent en une tête de filon orientée au N.-0. et plongeant au S.-0.

avec une inclinaison de 600 sur l'horizon. Le chapeau de ce filon est formé par un faisceau de veines de quartz encaissées dans des schistes ardoisiers métamorphiques trèsfeuilletés et chargés de matières ocreuses. Cet ensemble a une épaisseur totale d'environ 2 mètres; au centre, on distingue une veine de 5 ou 6 centimètres d'épaisseur qui est formée d'une gangue ferrugineuse, mouchetée de cuivre carbonaté. Aucun travail de recherches n'a été entrepris en ce point, où l'on s'est contenté de mettre à nu les affleurements que nous venons de décrire.

Claim de l'Anguille et Claim de Ouégoa.

Des affleu-

rements de minerais de cuivre ont encore été signalés en deux autres points de cette région. Ils sont désignés sous le nom de Claim de l'Anguille et Claim de Ouégoa. Les premiers, situés dans la même vallée que la mine Laraton et à

1. 500 mèt. environ en aval de celle-ci, consistent simplement dans trois veinules de quartz, de quelques millimètres d'épaisseur, encaissées dans la stratification des schistes

ardoisiers, et associées à de petits filets de cuivre pyriteux et de cuivre carbonaté ; le tout orienté à l'O.-N.-O. et plongeant au S. avec une inclinaison voisine de la verticale. Les seconds paraissent être plus importants. Ils ont été découverts

sur les plateaux ondulés où se trouve le village