Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
2° Que, bien que ces affleurements n'aient été explorés que très-superficiellement, on y a déjà reconnu des gisements d'une
haute importance, tels que la mine de Balade, à côté de laquelle des travaux de recherches plus complets permettraient
peut-être de ranger la mine des Soldats et celle de Pondole Les premiers travaux de recherches exécutés aux mines
de Balade ont mis à découvert des dépôts de minerai de cuivre et de cuivre natif d'une grande richesse. Sans doute, il reste bien des inconnues à déterminer, et des travaux de reconnaissance plus complets seraient néces-
saires pour permettre de prévoir dans une certaine mesure l'avenir de l'exploitation, et d'apprécier la véritable valeur industrielle du gisement. Toute évaluation de ce genre serait absolument prématurée aujourd'hui (*). Mais en faisant une large part à l'aléa dont il faut tenir compte dans toutes les entreprises de ce genre, on doit convenir que les premiers résultats obtenus aux mines de Balade permettent de fonder
les plus grandes espérances sur le développement et la prospérité des mines de cuivre de la rive droite du Diahot. Il nous reste à indiquer quelle était exactement la situation des concessions des mines de cuivre instituées au 1" janvier 1874, et dans quelles conditions économiques l'exploitation des mines de cuivre est appelée à se développer dans cette région. Situation des concessions de mines de cuivre instituées au
i" janvier 1874. Bien que la découverte des mines de cuivre remonte au mois d'octobre 1872 ,leur exploitation n'a pu prendre une marche régulière qu'à la fin de l'année 1873, (*) La propriété de la mine de Balade a été, au début, divisée en 12 actions que se sont partagées les inventeurs du gîte. Des capitalistes australiens, propriétaires de riches mines de cuivre dans l'Australie du Sud, après avoir fait visiter la mine par leurs ingénieurs au mois de novembre 1873, en ont acheté plusieurs actions au prix de 100.000 francs, ce qui porterait à 1.200..)oo francs la valeur de la mine d'après leur estimation.
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 297
à la suite de l'arrêté du 13 septembre 1873 !portant réglementation sur les mines de la Nouvelle-Calédonie, et de la décision en date du même jour qui régla les droits acquis par différents groupes d'inventeurs sous l'empire de l'ancienne législation .
Nous n'avons pas à faire ici l'historique des difficultés administratives qui furent définitivement tranchées par cette décision. En raison même des incertitudes de la législation, la délimitation des concessions était restée en suspens pendant toute une année, et, au mois de septembre 1873, on ne comptait pas moins de i 8 compagnies ou groupes de mineurs qui revendiquaient, à des titres divers,
des concessions de minerai de cuivre aux environs de Ouégoa. En dehors de la compagnie des mines de Balade, formée par les premiers inventeurs, aucune de ces sociétés n'avait pu disposer de capitaux suffisants pour donner quelque extension à ses travaux de recherches. A vrai dire, la plupart s'étaient contentées de mettre à découvert des affleurements plus ou moins apparents à la surface, sans faire aucune tentative sérieuse de travaux; plusieurs même s'étaient bornées à déposer des demandes de concession, sans pouvoir justifier d'une découverte, de manière à prendre position en attendant le moment de la délimitation des concessions. Lorsqu'en exécution des arrêtés du 15 septembre 1875 ces compagnies furent mises en demeure de faire délimiter leur concession et de commencer leurs travaux, sept d'entre elles disparurent et durent être déclarées déchues, faute de pouvoir payer le nombre de permis de miner nécessaire à l'obtention de la concession (*) . (*) Aux termes des articles 18 et 19 de l'arrêté du 13 sep-
tembre 1873, l'étendue de la concession acquise par simple prise
de possession peut varier au gré du concessionnaire de 1 à 25 hectares. Les propriétaires de chaque concession doivent représenter un nombre de permis de miner individuels égal au nombre d'hectares et de fractions d'hectare que contient la concession, ou for-