Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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RICHESSES MINÉAA LES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 299
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
A la date du 1" janvier 1874, treize concessions étaient définitivement instituées, l'une de 50 hectares attribuée à la compagnie des mines de Balade à titre de premier inventeur,
les autres de 25 hectares et au-dessous. Le croquis représenté fig. 1, Pl. VIII, figure la disposition relative des concessions du groupe de Ouégoa et leur situation par rapport aux affleurements que nous avons précédemment décrits. En dehors de ce groupe, deux autres concessions, encore incornplétement délimitées au moment où nous avons quitté
le Diahot, doivent avoir pour centre les affleurements de Laraton et ceux de Pondalaï. Nous ignorons ce qu'il est advenu de ces concessions depitis cette époque. Il serait superflu de réfuter ici une erreur, très-répandue en Nouvelle-Calédonie dans les premiers temps qui ont suivi la découverte des gisements de cuivre,
et qui consistait à croire que de pareils gisements sont susceptibles d'être exploités, comme l'ont été certaines mines d'or d'Australie, par l'industrie des mineurs isolés et sans le secours du capital. Au moment où nous avons quitté la colonie, la compagnie des mines de Balade était la seule qui, grâce au concours de capitaux venus en grande partie d'Australie, se trouvât en mesure de commencer des travaux d'exploitation sérieuse. Nous avons décrit les travaux de recherches exécutés par cette compagnie ; il en avait été extrait environ 3oo tonnes de minerais de teneurs diverses, principalement composés de cuivre oxydé, de cuivre car-
bonaté et de cuivre pyriteux, ce dernier rendant à
l'essai
environ 18 p. 100 de cuivre. De plus une route carrossable d'environ 5 kiomètres, construite aux frais de la même compagnie, reliait la mine au hameau du Caillou, point audessous duquel le Diahot est navigable jusqu'à la mer. Dés le moment où la concession fut définitivement instituée età mer une société titulaire d'un permis de mines collectif correspondant à ce même nombre de permis individuels. Le prix du permis de miner individuel est de 2 5 francs.
l'abri de toute contestation, des mesures furent prises pour donner aux travaux de recherches complémentaires et aux travaux d'exploitation tout le développement qu'ils comportent, avec le concours d'ingénieurs et d'ouvriers recrutés dans les districts de mines de cuivre de l'Australie du Sud. D'après une relation publiée dans le Sydney Morning llerald du 13 décembre 1874 et reproduite dans le Moniteur de la Nouvelle-Calédonie du 15 janvier 1875, la compagnie des mines de Balade occupait à cette époque 95 ouvriers dont Go naturels des Nouvelles-Hébrides, et elle avait extrait 1,200 tonnes de minerais, dont 700 avaient été envoyées en Australie. Là compagnie des mines de Balade est représentée par M. Higginson, à l'initiative et à l'esprit d'entreprise de qui l'on doit en grande partie la création de l'industrie minière en Nouvelle-Calédonie.
En dehors de la compagnie des mines de Balade, une société anonyme au capital de 262.000 francs était en formation. au moment de notre départ sous le nom de compagnie des mines de cuivre du Diahot. Cette société, dont le capital paraissait devoir être souscrit clans la colonie, avait pour objet l'exploitation d'une concession de 50 hectares formée par la fusion de la compagnie Néo-Calédonienne et de la compagnie Murat. Un rapport de M. le secrétaire colonial, inséré dans le Moniteur de la NouvelleCalédonie du 20 mai 1874, annonce la constitution définitive de cett,. société. On peut espérer que les résultats des premiers travaux de
recherches ne tarderont pas à attirer vers les mines de cuivre de la Nouvelle-Calédonie le capital nécessaire à leur développement. Pour compléter ces informations, nous devons ajouter quelques mots au sujet des conditions économiques auxquelles sera soumise l'industrie de l'exploitation de mines de cuivre dans la vallée du Diahot et des
mesures par lesquelles l'administration locale peut en favoriser le développement.