Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
compte des travaux exécutés dans le massif de Manghine par les concessionnaires de la Fern-Hill, et en dehors de cette concession par diverses personnes. Nous comparerons ensuite les faits ainsi observés avec les résultats de l'expérience acquise en Australie et en Nouvelle-Zélande. Nous consacrerons enfin un chapitre spécial au mode de traitement du quartz aurifère à l'usine de Manghine et aux perfectionnements dont ce procédé est susceptible. Description des travaux de recherche et d'exploration des filons aurifères dans le massif de Manghine.
Il n'existe pas, à Description du massif de Manghine. notre connaissance, de carte topographique des environs de Manghine. A défaut de carte, on devra recourir, pour l'intelligence de la description qui va suivre, au croquis représenté par la fig. 3, Pl. VIII. Ce n'est qu'un lever à vue exécuté très-rapidement et destiné simplement à indiquer la position relative des .divers points où ont été entrepris les travaux de recherches. Nous avons déjà indiqué comment était située la montagne de Manghine. Elle forme l'extrémité du dernier des contre-forts entre lesquels le Diahot serpente avant de déboucher dans son bassin inférieur. Nous avons vu plus haut comment, sur la rive gauche du fleuve, ces contreforts se rattachent à un grand massif central, que le chemin de Koumac à Manghine (dont nous avons donné la description) franchit près de son sommet. Comme notre croquis l'indique, le point culminant de la montagne de Manghine est le pic de I' Arbre seul, élevé d'environ go mètres audessus du niveau du fleuve ; deux arêtes s'en détachent du côté de l'E. Elles s'avancent vers le Diahot en formant une sorte de V, dont les extrémités sont au point A et B, et que le cours du fleuve contourne. Les branches de ce V sont dirigées, l'une au N. 300 E., l'autre au S. 35' E. En étudiant les sinuosités que décrit le cours du Diahot avant d'arriver
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.
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à Manghine, on peut aisément le décomposer en éléments rectilignes qui oscillent autour de ces deux directions. Nous retrouvons donc, dès les premiers pas dans cette région, l'empreinte des deux systèmes de soulèvements orientés au voisinage du N. -N.-0. et du N.-N.-E., dont
nous avons déjà reconnu l'influence prépondérante dans le district des mines de cuivre. La mine de la Fern-Hill est située au N.-N.-E. du pic de l'arbre seul, sur le versant occidental de la ligne de faîte qui s'en détache dans la direction du N.-E. Un tramway d'environ 800 mètres de longueur franchit une dépression de cette ligne de faîte vers son extrémité ; il relie la mine à l'usine d'amalgamation qui est située au bord du fleuve. La direction supposée du filon aurifère exploité à la mine de la Fern-Hill est comprise entre le N.-E. et le N.-N.-E. Tous les travaux de recherches entrepris en dehors de la concession de la Fern-Hill l'ont été, comme le croquis l'indique, sur le prolongement de cette direction présumée des filons aurifères, au S.-S.-E. de la mine de la Fern-Hill, part et d'autre du pic de l'Arbre seul.
On se souvient qu'en suivant le sentier qui mène de Manghine à Koumac nous avons reconnu que tout le massif que ce chemin traverse au-dessus de la vallée du Diahot était formé de schistes feldspathiques ferrugineux et ardoisiers, orientés au voisinage du N.-N.-O., et soulevés par les roches trappéennes et serpentineuses qui pénètrent au milieu des schistes et qui les métamorphisent à leur contact. Nous avons vu aussi qu'en aval de Manghine la rive gauche du Diahot était bordée par un bourrelet de roches serpentineuses, sur lesquelles s'appuient des schistes feldspathiques orientés au N.-N.-O. La montagne de Manghine appartient principalement à cette même formation de schistes feldspathiques, avec un lambeau de schistes micacés et de talcoschistes ; sauf quelques veines de stéatite, on n'y rencontre pas de roches serpentineuses. La