Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)

Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)

Page : Image 176

Révision de 5 févr. 2015 15:43:56, edited by Anonymes

356

CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

tives d'origine relativement récente. Les districts

RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.

auri-

fères de Thames-River et de Coromandel, situés sur la côte N.-E. de l'île septentrionale de la Nouvelle-Zélande dans la province d'Auckland, ont produit depuis l'origine de l'exploitation jusqu' au Si décembre 1871 17.811 kilogrammes d'or représentant une valeur de 55 millions de francs. Or toute cette région est formée d'un massif trachytique d'origine tertiaire ou tout au plus secondaire ; d'après les plus récents travaux du Geological Survey de Nouvelle-Zélande,

cette formation éruptive serait même postérieure à la période miocène. Elle se compose d'un noyau de trachyte porphyrique entouré de tuf trachytique, lequel est en contact avec des schistes anciens métamorphisés; des dykes de roches dioritiques et basaltiques plus récentes traVersent cette masse trachytique. L'or s'y trouve à l'état de filon quartzeux, soit dans les schistes anciens métamorphisés au voisinage du, trachyte, soit le plus souvent au milieu même de la roche éruptive. C'est principalement dans le tuf trachytique qu'on rencontre les filons riches ; ils y forment soit des veines irrégulières qui sillonnent la roche en tous sens et qui paraissent être contemporaines de sa formation, soit des filons assez réguliers

et continus qui sont généralement en rapport avec les dykes de diorite. Ces trachytes du district de Thames et les

557

hie. Leur épaisseur varie de quelques centimètres à 3o et jusqu'à 5o mètres. Quant à leur richesse, elle est très-variable. La richesse moyenne des filons exploités diminue naturellement avec le perfectionnement des méthodes d'exploitation et des

procédés de traitement du minerai. En 1859, pour

39.034 tonnes de quartz aurifère extraites dans la colonie de Victoria, la teneur moyenne en or était de 371°,86 d'or

par tonne. En 1871, pour 924.704 tonnes de quartz aurifère, la teneur moyenne était seulement de 1610,29 d'or à la tonne. Dans la période de 1864 à 1871 on a extrait, dans la colonie de Victoria, 8.528.323 tonnes de quartz, qui ont produit 149.581 kilogrammes d'or, soit une teneur moyenne de 181°,27 à la tonne.

L'or brut contient une certaine quantité d'argent, dont la proportion, variable avec sa provenance, est générale-

ment de 5 à a o p. ioo, et s'élève parfois, notamment en Nouvelle-Zélande, jusqu'à 25 et même 33 p. too. En raison du morcellement extrême des concessions, de

l'incohérence des travaux de recherches et du défaut de méthode dans les travaux d'exploitation, il est impossible de définir avec précision l'allure de ces filons, même des principaux, ni de se rendre un compte exact de leurs variations de richesse. D'une manière générale, on peut

roches dioritiques qui les traversent présentent les analogies les plus remarquables avec les roches dû district de Schemnitz en Hongrie, qui sont aussi en relation avec des

dire que ces filons, ordinairement intercalés dans les couches siluriennes, y forment des faisceaux dont les affleurements s'étendent parfois sur de grandes longueurs.

filons aurifères.

Ces

Richesse, nature et allure des filons aurifères. -Les filons aurifères dont nous venons d'indiquer les divers gisements sont, comme nous l'avons dit, généralement à gangue de quartz. Leur nombre est infini ; une statistique de 1868 ne relève pas moins, dans la seule colonie de Victoria, de 2.651 filons réputés contenir de l'or en quantité exploita-

zones

aurifères sont disposées en longues bandes

étroites, perpendiculaires à. la cordillère dans Victoria, parallèles au contraire à la ligne de faîte et échelonnées SUI'

le

1490 méridien dans la Nouvelle-Galles du Sud.

Comme

nous venons de le dire, les filons sont généralement dirigés comme les schistes siluriens au voisinage du N.-S. Cette

permanence d'orientation est au premier abord si

frappante, que la direction N.-S. a été longtemps considérée TOME IX, 1876.

21