Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 411
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
térisés et contenant des couches de charbon; mais dans cette CHAPITRE II. TERRAINS CARBONIFÈRES (*).
GISEMENTS DE CHARBON.
région les couches carbonifères sont très-resserrées entre les formations de mélaphyre et les massifs serpentineux ; elles sont de plus disloquées par des éruptions de porphy-
res euritiques qui les pénètrent, de telle sorte qu'elles Étendue et caractères généraux de la formation carbonifère de la Nouvelle-Calédonie.
sont discontinues, irrégulières, et souvent métamorphisées par le contact immédiat des roches éruptives.
Plus au nord, sur le territoire de Saint-Vincent et sur une assez
On peut observer les terrains carbonifères sur grande étendue de la côte ouest de la Nouvelle-Calédonie; ils occupent une zone étroite comprise entre la formation serpentineuse qui forme la chaîne centrale de l'île, et entre les roches éruptives et métamorphiques qui bordent la mer. Ils se composent de couches uniformément dirigées du
nord-ouest au sud-est avec une orientation voisine de N. 3o° E., et qui plongent vers le N.-E. avec une inclinaison sur l'horizon comprise entre 40 et 900 vers l'ouest. Cette formation s'appuie sur les mélaphyres, sur les schistes feldspathiques métamorphisés et sur les terrains de trias; vers l'est elle vient butter contre les premiers massifs serpentineux de la chaîne centrale, au voisinage de laquelle elle s'échelonne par l'effet d'une série de failles en gradins. A son extrémité méridionale cette bande est très-étroite;
celui d'Ourail, la chaîne serpentineuse s'éloigne de la mer; les schistes feldspathiques plus ou moins métamorphisées et
les couches triasiques s'étagent au-dessus des méla-
phyres qui bordent la côte ; les terrains carbonifères leur succèdent jusqu'au pied de la chaîne centrale, occupant ainsi parallèlement à la côte une sorte de fond de bateau où leurs couches se sont trouvées soustraites à l'influence immédiate des phénomènes éruptifs. On peut donc s'at-
tendre à les rencontrer dans cette région dans des conditions de continuité et de régularité favorables à leur exploitation.
au sud duquel la formation serpentineuse occupe toute la largeur de l'île et s'étend jusqu'à la mer. Autour de la baie de Boulari, à la gorge de la presqu'île de Koutio-Kouéta, et un peu plus au nord dans la vallée de
A partir de Bourail et jusqu'au nord de l'île, les massifs serpentineux se rapprochent de la côte. La continuité de la formation carbonifère se trouve donc interrompue, et il faut en chercher les lambeaux à une certaine distance de la mer, entre les premiers plans de montagnes et la chaîne centrale. On retrouve ainsi une bande de terrains carbonifères bien caractérisés, depuis Koné jusque vers la limite du territoire de Gomen, sur le versant oriental des monts Tehaté, Katépahié et Témala; mais aucune trace de
la D umbéa, on rencontre les terrains carbonifères bien carac-
charbon n'a été signalée dans ces parages, qui sont
elle vient se perdre aux pieds du massif du mont d'Or,
(*) Nous avons traité avec plus d'étendue la question des gisements de charbon de la Nouvelle-Calédonie, dans un rapport adressé à M. le gouverneur pendant notre séjour dans la colonie au sujet d'une demande de concession de mines de charbon emà Oural'. Une partie des développements qui vont suivre sont pruntés à ce premier rapport.
d'ailleurs peu explorés. La formation carbonifère, dont nous venons d'indiquer approximativement l'étendue, se compose principalement
de grès siliceux arénacés à ciment feldspathique souvent kaolinisé, tels que ceux qui sont représentés par les échantillons 182, 184, 188, 190 de la collectiou. Ils sont