Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE. 4i4 de la série oolithique. Cette opinion a été
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 415
constam-
ment soutenue par les membres du Geological Survey de la colonie de Victoria. Ceux-ci ont identifié avec les étages supérieurs de la formation carbonifère de la Nouvelle- Galles du Sud, les couches carbonifères, d'ailleurs peu
régulières et de mauvaise qualité, qui affleurent sur la côte méridionale de l'Australie et notamment à Geelong, au
cap Paterson et au cap Otway, et dont l'origine secondaire n'est pas douteuse; niais cette manière de voir est vivement combattue par M. Clarke. Cet éminent géologue a constaté dans les séries carbonifères de la Nouvelle-Galles du Sud des alternances de couches à Glossopteris, avec des couches qui contiennent des fossiles dont l'origine paléozoïque (*) ne lui paraît pas douteuse. En adoptant cette manière de voir, on devrait donc réunir les gisements carbonifères de la Nouvelle-Calédonie et ceux de la Nouvelle-Zélande et de Victoria dans un groupe distinct de ceux de la Nouvelle-Galles du Sud, et les considérer comme appartenant à une formation géologique postérieure. Ayant ainsi, indiqué les caractères généraux de la forma-
tion carbonifère de la Nouvelle-Calédonie, nous avons à rendre compte de l'étude plus détaillée des gisements de houille qu'elle renferme. Nous considérerons successivement les trois régions où ces gisements ont donné lieu à des travaux de recherches et à des tentatives d'exploitation, savoir : le littoral de la baie de Boulari au pied du mont d'Or, la vallée de la Dumbéa, et enfin le territoire d'Ourail. 10 Affleurements de charbon aux pieds du mont d'Or, sur le littoral de la baie de Boulari el dans l' Ilot-au-charbon, Des affleurements de couches charbonneuses sont apparents (*) Voir Bonarks on the sedimentary formation of New South Wales, by the [lev. Clarke, publié dans le catalogue des produits de la Nouvelle-Galles du Sud, à l'Exposition de 1867.
au pied du mont d'Or, sur le versant N.-0. de ce massif; on en retrouve sur le littoral de la baie de Boulari, dans la plaine de Saint-Louis, et jusque dans la presqu'île de Nouméa à l'endroit désigné sous le nom de passage des Portes de fer sur la route de la Vallée-des-Colons. Ce sont des veines charbonneuses irrégulières, dans des schistes ferrugineux ou dans des argiles violacées, au milieu d'une formation de
grès arénacés ou euritiques sillonnés de veines ferrugineuses. Ces grès reposent directement sur les brèches mélaphyriques ou sur les schistes noduleux et les argiles jaspoïdes qui en dérivent, et ils forment, au milieu de la formation éruptive, des ilots isolés. Leur direction est N.-N.-O., et ils plongent vers le N.-E., de sorte qu'ils viennent butter contre les massifs serpentineux qui bordent la côte.
On peut observer : Aux Portes de fer, trois minces veines charbonneuses séparées par des grès euritiques et reposant sur une couche
d'argile violacée savonneuse, contenant des débris de plantes et de coquilles représentés par l'échantillon 185. Ces couches sont dirigées N.-S. et presque verticales ; elles viennent butter, à quelques mètres au-dessous de leurs affleurements, contre les brèches jaspoïdes ;
A l'entrée de la plaine de Saint-Louis, un peu avant d'arriver à l'établissement de la mission, trois veines charbonneuses d'allure très-irrégulière, qui affleurent sur un assez long parcours, et qui reposent presque directement sur les argiles ferrugineuses jaspoïdes dérivées des brèches ; Au pied du mont d'Or, à l'extrémité S.-E. de la baie de floulari, une assise de schistes ferrugineux de 2 mètres de Puissance contient des veinules et des veines irrégulières de charbon. Ce banc de schistes charbonneux est intercalé dans les grès arénacés ; il est dirigé comme eux au N.-0.= S.-E. et très-incliné sur l'horizon ; il plonge au N.-N.-E. de