Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 417
manière à venir butter immédiatement contre le massif éruptif du mont d'Or. D'après le sens de leur plongement, le prolongement idéal de ces couches au-dessus de leurs affleurements se dresserait au-dessus de la mer. Cette formation, qui est entièrement formée de roches tendres et friables, a été dénudée par la mer. Un petit îlot, situé à une faible
détruite par les phénomènes de dénudation, et qui se
distance de la côte, en face du mont d'Or, qui est connu sous
bon hectares fut instituée en faveur du sieur Darnaud pour l'exploitation de ces gisements ; mais elle prit lin en 1862, par un arrêté du gouverneur qui prononça la
le nom d'llot-au-charbon, a échappé à cette destruction. Cet îlot est relié à la côte par un plan incliné en pente douce, il se termine au contraire du côté de la mer par une falaise triangulaire ; il est composé de grès arénacés, friables, et
presque entièrement kaolinisés ; à leur base, et par conséquent au voisinage des roches éruptives sur lesquelles ils reposent, ces grès sont imprégnés de concrétions ferrugineuses et contiennent des bancs de nodules ferrugineux. Sur le flanc de la falaise on voit affleurer au milieu de ces
grès un banc d'environ 15 mètres de puissance qui se compose d'alternances d'argiles feuilletées et friables, de couches charbonneuses, et de schistes ferrugineux. La couche charbonneuse la plus développée est à la partie inférieure de cette formation ; elle a environ 6 mètres de puissance totale, y compris deux bancs d'argile ayant chacun environ om,8o d'épaisseur. Ce charbon (voir l'échantillon 185) est gras, brillant, fendillé ; il paraît être d'assez bonne qualité. llbrûle facilement en exhalant une odeur bitumineuse et en donnant une bonne flamme. Toute cette formation est orientée au N. 500 0. et plonge vers le N.-E. en formant avec l'horizon un angle supérieur à 450. Elle vient ,
donc butter presque immédiatement contre les massifs set.pentineu.x vers lesquels elle s'incline. Des détails qui précèdent, il résulte que les couches carbonifères qui affleurent en divers points autour de la baie de Boulari, ne sont que des lambeaux isolés, irréguliers et peu
étendus, d'une formation qui a été presque entièrement
trouve limitée à peu de distance de ses affleurements par les serpentines.
Ces couches ont cependant été l'objet de tentatives d'exploitation. Dès 1859, l'aviso le Prony avait pris à son bord
du charbon provenant de l'îlot-au-charbon, et l'a employé avec un certain succès. En 1858, une concession de
déchéance du concessionnnaire en raison de l'insuffisance manifeste et de l'abandon des travaux. 11 était facile de prévoir l'insuccès de ces tentatives, et il serait sage de renoncer absolument à l'espoir de trouver .dans cette région des gisements de charbon exploitables.
2° Gisements de charbon dans la vallée de la Dumbéa. Les travaux de recherche de charbon ont été transportés en 1865, par M. Garnier, dans la vallée de la Dumbéa. En suivant la route de Nouméa à Paita, avant de passer dans la vallée de la Dumbéa par le col de Tongué, on rencontre un lambeau de grès arénacés contenant des veines charbonneuses. Ces couches, qui sont enclavées dans des brèches noduleuses mélaphyriques, se prolongent cependant à une certaine distance dans la direction du S. -E., dans la presqu'île de Koutio-Kouéta ; mais elles sont terreuses, très-irrégulières, et elles ne peuvent donner lieu à une exploitation.
Bans la vallée de la Dumbéa, la formation carbonifère Peut avoir plus de régularité et d'étendue. La Dumbéa descend du mont Koghi, qui est entièrement formé de serpentines entourées d'amas de silex caverneux. Son cours inférieur traverse le bourrelet de mélaphyres, de brèches mélaphyriques et de schistes feldspathiques métamorphisés, qui borde la
mer. Entre ces deux massifs s'étend parallè-