Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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11ICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 419
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
lement à la côte une plaine ondulée, arrosée par de nombreux cours d'eau et couverte aujourd'hui de belles plantations. Les terrains carbonifères y sont assez développés. Ils se composent principalement de grès arénacés, friables et ébouleux, sillonnés par des veines ferrugineuses et par
de petits filons de quartz hyalin. Ces grès sont dirigés du nord-ouest au sud-est avec plongement vers l'est. Ils forment une bande de collines dénudées qui s'étend aux pieds de la chaîne centrale et dont on peut suivre au loin le prolongement. Toute cette formation est d'ailleurs disloquée par des roches éruptives. Les grès arénacés reposent directement, soit sur les silex caverneux ou sur les serpentines contre lesquels ils viennent butter, soit sur les roches mélaphyriques, sur les argiles ja,spoïdes et sur les schistes feldspathiques métamorphisés. Dans le lit d'un des affluents de la Dumbea, un peu au nord de Koé, on observe, au-dessous des terrains carbonifères, un banc de calcaire cristallin siliceux identique à ceux de Jenghen et de la roche Mauprat; ce fait établit l'identité de ces schistes feldspathiques avec ceux du nord de f île. Au milieu de ces schistes feldspathiques métamorphisés,
on rencontre des roches porphyriques dont l'origine éruptive ou métamorphique est douteuse. Les grès eux-mêmes,
dont le ciment est feldspathique, passent à des
sortes
d'eurites toujours plus ou moins kaolinisées. Les roches triasiques ne sont pas représentées dans cette région. Sur la rive gauche du ruisseau du Karigou, et entre la route de Paita et la mer, on rencontre une formation assez développée de grès grossiers et de poudingues (échantillon 187) qui forment sans doute au-dessous des grès arénacés la base du terrain carbonifère.
Les couches charbonneuses sont à la base des grès arénacés, au milieu d'argiles et de schistes ferruginen On peut observer leurs affleurements dans le lit des dif-
férents affluents de la Dumbéa, aux pieds des derniers contre-forts de la formation serpentineuse. Les points d'affleurements sont alignés sur une direction N. -N.-E. =S.-S.- O., tandis que la direction des couches est constamment
Ces couches paraissent donc avoir été disloqués et rejetées vers le sud-ouest, de manière à se trouver échelonnées sur cette nouvelle direction. Les affleurements charbonneux sont particulièrement dé-
veloppés dans le lit de la petite rivière du Karigou, en aval de l'établissement de Koé. Ces affleurements sont trèsvoisins des amas de silex caverneux, et de plus en contact
immédiat avec un filon d'une roche trappéenne formée d'une pâte verte dans laquelle on distingue des cristaux de felsdpath strié (échantillon 192) et qui est un véritable mélaphyre. Un filon identique, qui affleure dans le lit du même ruisseau un peu en aval .des affleurements charbonneux, est accompagné d'une roche bréchiforme (échantillon 192 bis). La direction de ce filon de mélaphyre est., comme celle des couches, du N.-0. au S.-E.; à son contact les couches charbonneuses ont étététamorphisées. (Voir échantillon s 91.)
Des travaux de recherche assez étendus ont été entre-
pris en ce point sous la direction de M. Garnier, et l'on en a extrait une certaine quantité d'anthracite de bonne qualité; mais, en suivant la couche sur une assez grande longueur, on a reconnu qu'elle était très-irrégulière, disloquée par des failles et par des étranglements, de plus très-terreuse; et l'on a dû renoncer à trouver dans cette région des gisements exploitables. Ces gisements ne pourraient
d'ailleurs être que très-limités, les couches carbonifères venant manifestement butter contre les roches éruptives à une faible distance de leurs affleurements. 5° Gisements de charbon sur le territoire d' Ourail. - Par les raisons que nous avons exposées plus haut, c'est sur les territoires de Saint-Vincent et d'Ourail, là où la formation