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Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)

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1:10AIEBST1iILES ET AIMERAIS

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EN STYRIE ET EN t ARINTHIE.

Depuis lors le -pic du mineur s'est usé pendant des milliers

d'années sur ces gisements, et bien loin de les épuiser, il n'a fait que mettre au jour leur inépuisable richesse. Ce sont ces gisements, l'Erzberg de Styrie et celui de Carinthie, et les usines qui se sont groupées autour que nous nous proposons d'étudier rapidement. Nous chercherons à suivre 'l'industrie du fer dans ses développements successifs jusqu'à ces dernières années. Nous verrons que le minerai seul, même le plus riche, le plus pur, ne suffit pas pour faire la richesse d'un pays, et c'est peut-être ici l'un des exemples les plus frappants que l'on en puisse citer. Pour le prouver, nous donnerons un rapide aperçu des conditions de l'industrie métallurgique en Autriche (*). Nous verrons quelles sont, et où sont situées, ses richesses en combustible végétal et minéral,

quelles sont les principales voies de transport, quel est l'état de la propriété industrielle. Nous essayerons ainsi de nous rendre compte comment un pays qui possède deux des plus beaux amas de minerai

de fer connus dans le monde, peut à grancl'peine lutter contre l'industrie étrangère, qui va au loin, jusqu'en Afrique

et en Suède, chercher ses minerais, et qui peut encore,

malgré les tarifs protecteurs, pénétrer jusqu'au coeur de l'Autriche, et surtout lui fermer les débouchés tant vers le Nord que vers l'Est.

De l'organisation administrative et financière tle'S 'raines et liSihe's en Autriche.

Le mode d'existence des -eines en Antrithe s'est profon. dément tranSformé depuis quelques années'; ces modifications ont réagi très-énergiquement sur la marche générale dé l'industrie du fer, Nous dirons donc, en 'commençant, quelques mots sur cette révolution, pour n'avoir plus à y revenir dans la suite, Au commencement du siècle, et jusque vers i865 à 1866, les mines et les usines se trouvaient toutes entre les mains de l'État ou de grands propriétaires fonciers. L'État possédait les hauts fourneaux d'Eisénerz, de Hie-

flan, et les droits d'exploitation sur toute la partie inférieure de l'Erzberg de Styrie ; Mariazell et Neuberg étaient également usines impériales, Les -autres hauts fourneaux appartenaient à des villes, à des bourgs, à des nobles ou même à de simples roturiers

qui y joignaient des droits d'exploitation dans les forêts (*) Les hauts fourneaux de la région des Alpes ont une importance relative très-considérable. En effet, sur une production totale de 371.00o tonnes de fonte en 1873 (Hongrie non comprise) La Styrie fournit. 34,7 p. 100. La Carinthie. . . . 18,6 p. -100. La basse Autriche 6,3 p. 100 ,(au coke).

Le Tyrol, le Salzburg, la Carniole.

.

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. ......

1,2 p. 100.

Soit pour : L'ensemble de la région des Alpes.

63,8 p. 100.

Tandis qu'avec leurs hauts fourneaux, presque tous au coke, les autres provinces ne donnent que 36,s p. loo,, soit : La Moravie.. .

La Silegie. ......

p. 100. La Galicie et la Buko13,1 p. 100. wine.. 19

La Bohême .

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.26 p. 109.,

1,5 p. 100.

domaniales et communales. Chacun possédait un gisement plus ou moins important de minerai et se contentait de l'exploiter pour ses propres besoins, Le manque de voies de communications aurait rendu tout commerce de minerai impossible, si même l'idée fût venue de considérer le minerai de fer comme susceptible de transactions

Seule la partie supérieure de l'Erzberg de Styrie était possédée d'une façon indivise par un certain nombre de propriétaires de la vallée de Vordernberg, qui l'exploitaient n commun pour ensuite se partager les produits au prorata de la fabrication concédée à chaque fourneau,