Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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COMBUSTIBLES ET MINERAIS
non collante sépare seule des houilles, mais dont la puissance calorifique égale presque celle des houilles à longue flamme, et dont la pureté est très-grande (Leoben). Ces combustibles sont excellents pour brûler sur grilles,, mais on n'avait pas réussi, jusqu'à ces dernières années à les utiliser dans les fours à cuve. Ils, étaient donc désignés pour les opérations de puddlage. et de réchauffage,, et en général pour tous les traitements où intervient la four à réverbère, tandis que pour les fours à cuve il ne. restait que le charbon de bois. Aussi, de très-bonne heure, dès que les bois devinrent plus rares, lb formule générale- de la métallurgie du fer en Autriche fut : Production de la fonte au charbon de bois ;, Transformation de la fonte en [cran moyen de combustibles inférieurs (lignites et tourbes). C'était à cette méthode que conduisaient irrésistiblement l'état des forêts et les propriétés des combustibles minéraux. Longtemps les foyers: draffinerie ont résisté; mais, devant Tes prix élevés auxquels les hauts fourneaux ont consenti à payer les charbons, les foyers se sont éteints peu à peu; ils ne subsistent plus que pour quelques fabrications spéciales (tôles fines, fers-blancs., aciers fins), et encore leur nombre est-il extrêmement faible. Les bois, même monopolisés pour la fabrication de la fonte, même exploités sans prévoyance pour l'avenir, ne suffisentplus pour satisfaire aux besoins. du pays. Quoique amenés en partie de 2 oo kilomètres de distance par chemins de fer, les charbons de bois sont en quantité tropi faible pour alimenter la consommation. Depuis, bien des années déjà, M. Tunner avait prévu le résultat vers, lequel on- marchait à grands pas ; il voyait l'arrêt irremédiable que- subirait l'industrie du: fer si elle ne transformait pas ses méthodes. Dans ses nombreuses, publications, dans ses communications aux sociétés sa-
EN: STYRIE 'ET EN CARINTELE.
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vantes de Styrie- et de Carinthie, il avait toujours insisté sur la nécessité absolue d'en venir le plus. tôt possible à l'emploi du coke, dans de grands fourneaux, construits avec toutes les conditions indiquées par l'expérience pour la bonne utilisation des combustible-S..
Comme complément, i. demandait, remploi des lignites les plus purs dans les fourneaux à cuve,, en mélange, en certaine proportion,. avec du coke ou du charbon de bois., Ces essais: ont été tentés dans ces dernières années.. ilNous aurons à en reparler en, détail; mais avant tout,. passons rapidement en revue ces richesses forestières et minérales qui alimentent aujourd'hui l'industrie autrichienne. Forêts.
Les forêts couvrent encore près du tiers (51 p. i 00) de la superficie totale de l'Autriche. Dans les pays du royaume. de Hongrie, leur- étendue proportionnelle est un peu moindre, mais atteint encore '29 p. ioo de la superficie totale. Les bois sont essentiellement d'essences résineuses dans
toute la chaîne des Alpes et ses nombreux centre-forts. Dans les plaines de Hongrie, les chênes, les hêtres et en général les essences feuillues sont abondants ; mais dès que le pays s'élève, comme dans le Banat, les essences résineuses reparaissent. Les, méthodes d'exploitation des forêts sont, en Autriche,
totalement différentes de ce qu'elles sont en France.
Partout les bois de haute futaie tiennent- lieu de nos
taillis; les petits bois, les branchages, tout ce qui, chez nous, sert seul à la fabrication/da charbon cle-bois est abandonné, brûlé. sur place ;. les gros, bois seuls sont utilisés pour là carbonisation. C'est là une pratique qui peut paraître très-barbare, qui Pest en réalité dans certains cas, mais qui cependant est une nécessité la.plupart du: temps.