Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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COMBUSTIBLES ET MINERAIS 498 Aussi plusieurs variétés de ce riche minerai ont-elles été méconnues par les anciens, qui ne considéraient guère comme minerai de fer que les parties du gîte colorées plus ou moins vivement en brun ou en rouge, mais rejetaient,
malgré leur pesanteur, les roches voisines bleuâtres ou blanchâtres. Il y a moins d'un siècle, ce choix exclusif des minerais altérés était encore fait presque partout, et ce n'est qu'a-
près l'adoption des hauts fourneaux proprement dits à la place des petits demi-hauts fourneaux (Wolfsofen, Stück-
ofen) que les minerais non altérés ont partout été et traités.
repris
Si ce choix, motivé à l'origine par l'ignorance, a semblé
une nécessité longtemps après que la vraie nature des roches que l'on délaissait fut connue, c'est que les mine-. rais les plus riches semblent toujours être aussi les plus altérables. On le voit sur les anciennes haldes, à la sortie des galeries de mines. Au bout de quinze à vingt ans un fragment de minerai riche est profondément altéré, tandis qu'un fragment plus talqueux , plus calcaire, est à peine recouvert d'une mince croûte décomposée. Le noyau est resté intact et a conservé complétement sa couleur grise ou bleue primitive. Actuellement, c'est ce fer spathique blanc non altéré qui, surtout en Styrie, est presque seul employé. En tous cas, les veinules de minerais suroxydés qui se rencontrent dans les exploitations ne sont même pas abattues séparément.
Pris dans son ensemble, le minerai peut être considéré comme contenant 85 à 90 p. ioo de carbonate de protoxyde de fer et 2 à 3 de protoxyde de manganèse. Quelques centièmes pour i oo de calcaire, de quartz, de schistes magnésiens, suivant les gisements, forment le surplus. Ainsi la teneur en fer du minerai cru est, en moyenne, de 40 p.. leo de fer. Mais comme, par le grillage, la perte est
de 25 à 5o p. 100, et que le grillage est presque
général,
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
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on peut dire que le minerai chargé au fourneau a une teneur de 5o p. ioo. Dans les gisements les plus importants, là où les lentilles
sont puissantes et régulières, le minerai est très-pur. Il est rare d'y trouver des mouches de pyrite de fer ou de cuivre.
Quant aux pyrites arsenicales, antimoniales, à la galène, au cuivre gris, au cinabre, ce sont des curiosités minéralogiques; c'est à peine si l'on retrouve de loin en loin quelques cristaux de l'un de ces sulfures. Dans les gîtes secondaires, comme nous aurons occasion de le voir à plusieurs reprises, il n'en est plus de même la pyrite de fer principalement devient abondante ; le grillage doit être conduit en conséquence pour arriver à la sulfatisation, et de longues expositions à l'air avec lavages répétés doivent permettre la transformation complète des suutliofun. res en sulfates et leur élimination par voie de cliss oLe phosphore existe dans tous ces minerais spathiques ; mais toujours en quantité extrêmement faible. Il est rare d'en trouver plus de eco. p. oo.
En résumé, moins riches en manganèse que les fers spathiques du pays de Siegen, ceux de Styrie et de Carinthie sont plus
purs ; aussi donnent-ils des fontes très-tenaces et
des fers de qualité supérieure dès que le travail est soigné.
Les minerais de Carinthie, plus spécialement siliceux, donnent des fontes plus siliceuses également ; elles sont cependant résistantes et se trempent bien. Gisement.
- Les minerais spathiques existent dans le
vaste intervalle qui s'étend entre les schistes micacés et les terrains secondaires; les roches de cette période sont conentuesié:.A1 Allemagne
sous le nom général et vague de grau-
toacke; elles comprennent les schistes et calcaires siluriens