Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
COMBUSTIBLES ET MINERAIS
La fabrication des loupes de fer d'abord, puis celle de
trouve la troisième Plus au sud encore, en Carniole, se
bien moindre. Signaligne de gisements, d'une importance spathiques sont exploités lés à l'ouest vers Sava, les fers il n'est pas possible de à Jauerburg et Selenitza ; mais de kilomètres. suivre ces filons sur plus d'une trentaine triasique; la plupart Ces gîtes appartiennent à la période seuls les abandonnées
des exploitations sont aujourd'hui y prennent une partie fourneaux de Sava et de Jauerburg de leurs minerais. c'est à peine si l'on A côté de ces minerais spathiques, de minerais de fer, tant peut citer quelques autres variétés leur importance est faible. des fers bruns et des oxydes Sur quelques points, on traite de pyhydratés, qui ne sont autres que des têtes de filons riches, atmosphériques. Souvent rite altérée par les actions toujours un peu sulces minerais sont malheureusement
fureux. des fers maDes hématites rouges, des fers spéculaires, leur petite quangnétiques se rencontrent par place; mais jusqu'ici. fait négliger tité, leur difficile traitement les ont plus manganésifères fers spathiques sont En Carniole, les ils sont, de plus, accompagnés que sur les autres points, et dits. Ce sont ces de minerais de manganèse proprement la fabricaminerais qu'emploie l'usine de Jauerburg pour tion de ses ferro-manganèses (*). Mines de fer.
Le nombre des petites exploitations ouvertes de ces gîtes de fer était considérable autrefois.
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tout le long
la fonte, et sa transformation en fer au feu d'affinerie étaient, pour beaucoup de propriétaires, le seul moyen de tirer parti de leurs forêts. L'exploitation des minerais, la coupe, le transport et la carbonisation du bois étaient presque l'unique ressource des pauvres habitants d'un grand nombre de ces lointaines vallées alpines. Mais maintenant que des routes ont sillonné le pays, maintenant surtout que les chemins de fer remontent plusieurs des principales vallées et les recoupent presque toutes, les conditions sont totalement changées. Les fers ordinaires arrivent à un prix peu élevé et se substituent, pour un grand nombre d'usages, aux fers du pays, de qualité bien supérieure, mais dont le prix de revient est toujours élevé. Par contre, les bois d'industrie ont augmenté de valeur depuis que leur exportation est devenue possible, et les charbons de bois eux-mêmes ne sont plus consommés dans la vallée elle-même; ils sont exportés au loin.
Aussi beaucoup de gîtes secondaires ont-ils été abandonnés, beaucoup de petites forges se sont-elles fermées. Les gîtes principaux, au contraire, ont été attaqués avec une ardeur et une activité inconnues autrefois. Leur exploitation a doublé, triplé même en quelques années; elle était encore en plein développement quand éclata la crise financière du printemps 1875. De financière qu'elle était à l'origine, cette crise s'est aggravée en se prolongeant ; elle n'a pas atteint seulement les sociétés industrielles les plus aventurées, mais elle a
arrêté les transactions d'une façon si complète, que toutes de
certains échantillons (*) A Vienne, cette usine avait exposé aux hauts fourferro-manganèse, à 25 p. ion de manganèse, faitsfaite au Creusot, d'après une analyse neaux. Malheureusement, phosphoreux. du ces produits seraient légèrement couramment, dans la même usine, On produit aujourd'hui ferro-manganèse de Go à 6o p. 100 de teneur en manganèse.
les exploitations et les usines ont dû restreindre de plus en plus leurs travaux en 1874 et surtout en 1875. Le tableau ci-dessous indique bien nettement à la fois la, transformation et le développement de l'industrie métallurgique. TOME IX, 1876.
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