Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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COMBUSTIBLES ET MINERAIS
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
apparurent. Très-disposés à avancer de l'argent dans les moments où le commerce allait bien, les marchands refusaient tout secours alors que le besoin s'en faisait sentir ; bien plus, ils réclamaient le payement des dettes, de sorte qu'ils s'enrichirent en ruinant l'industrie locale. Dès 1589, il fallut modifier cette organisation. Par ordonnance impériale, il fut créé une compagnie de tous les marchands de fer. La ville de Steyer elle-même dut s'y intéresser, et le commerce fut désormais fait au nom de la
Pendant cette longue période, la compagnie a subi de nombreuses modifications financières nécessitées par les périodes de crises qu'elle a traversées. Mais nous n'avons pas à nous étendre sur ces détails. Nous avons voulu seulement indiquer en passant ces faits curieux de sociétés métallurgiques, de comptoirs de fers, existant en plein moyen âge. A Vordernberg, l'indépendance individuelle se maintint à peu près complète jusqu'en 1825, époque à laquelle treize des Radmeister (le possesseur du Radwerk n° 7 excepté) s'entendirent et formèrent une association sous le nom de Communitéit , pour exploiter le minerai à frais communs et répartir après coup les produits extraits et réunis en grands dépôts sur le flanc de la montagne. Les modifications clans l'organisation de la propriété, à Eisenerz, amenèrent dans l'exploitation des progrès plus apparents que réels. Au lieu du morcellement presque indéfini du gîte, on eut des travaux un peu plus suivis; mais la recherche exclusive des minerais bruns, au moyen de galeries tortueuses, se continua longtemps encore après 1625. Maintenant, les exploitations de Vorclernberg et d'Elsenerz sont totalement transformées et sont organisées de façon à économiser le plus possible la main-d'oeuvre et à produire des quantités considérables. Cette transformation ne s'est opérée que graduellement longtemps, on persista à exploiter souterrainement. C'est Pendant cette période que furent percées les grandes cavités aujourd'hui utilisées comme magasins de minerai. L'avantage, au point de vue du prix de revient, est tel, avec les exploitations à ciel ouvert, qu'elles ont presque complètement remplacé les travaux par galerie. Si quelques chantiers souterrains sont encore conservés, c'est en vue md'ioncecuurps Occuper pendant les mois d'hiver la population fixe des
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ville.
Mais les troubles qu'amenèrent les persécutions contre les Réformés, la guerre de Trente Ans et surtout l'émigration en masse des forgerons; qui préférèrent abandonner leur pays plutôt que leur foi, ruinèrent complètement la contrée.
La plupart des maîtres de forges (Radmeister) se trouvèrent endettés pour plus que la valeur de leurs établissements, et la compagnie marchande de Steyer se refusa de les soutenir, une fois la paix rétablie en Autriche. C'est à ce moment qu'intervint l'empereur Ferdinand IL Une commission impériale racheta les droits, biens et priviléges de tous les maîtres de forges de la vallée d'Eisenerz, de la haute Autriche et des vallées voisines. Elle créa une grande société (Innerberger Hauptgewerkschaft) dont l'administration resta entre les mains de la Couronne. Ses premiers actes furent l'établissement d'une exploitation plus régulière à la place de cette multitude de petits travaux qui gaspillaient le gisement, la suppression des dix-neuf petits fourneaux et leur remplacement par quelques fourneaux plus grands à Eisenerz et à Hieflau. Cette compagnie généiale a subsisté jusqu'en 1869, époque à laquelle l'État a vendu tous ses droits et établissements à la compagnie actuelle, qui a continué à porter le même titre, mais qui est complétement indépendante de l'État.
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() A Côté des mineurs d'Eisenerz et des villages voisins, rela-