Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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COMBUSTIBLES ET MINERAIS
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
L'affleurement est mis à nu sur toute sa hauteur; des gradins droits, hauts de 15 à 18 mètres, s'étagent les uns au-dessus des autres ; sur chacun circulent des voies ferrées qui peuvent porter de grands wagonnets tirés par des
de se trouver dans d'aussi bonnes conditions pour recevoir les minerais à toute époque de l'année. Tandis que les trois fourneaux d'Eisenerz sont directement au-dessous de l'Erzberg, les plus rapprochés de la vallée de Vordernberg sont déjà à plusieurs kilomètres des exploitations, et les autres s'étagent souvent à plusieurs kilomètres les uns des autres.
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chevaux.
De chaque étage partent des plans inclinés à chariots
porteurs, d'importance variée. Certains de ces plans relient seulement deux ou trois niveaux et sont plus légèrement établis; d'autres, puissamment installés, descendent jusqu'au bas de la montagne de grands chariots porteurs de 8, io et 12 wagonnets. Passé le 15 octobre, quelquefois même plus tôt, et jusqu'au i5 avril, les travaux sont interrompus par les neiges.
Il faut en six mois amasser et réunir, sur des points toujours abordables, même au gros de l'hiver, les minerais qui seront nécessaires à tous les hauts fourneaux. Les immenses vides formés par les exploitations souterraines des anciens sont venus offrir des magasins tout construits. Par des puits verticaux percés à la voûte, ces vides sont mis en communication avec les divers chantiers. Le minerai en gros fragments est culbuté et remplit peu à peu ces excavations, que des galeries horizontales à grande section, aboutissant peu au-dessus du niveau des fours de grillage, permettent de vider en hiver. De nombreux ouvriers sont occupés, pendant les mois rigoureux, à extraire ces approvisionnements, à les casser,
les trier, les conduire aux. fours de grillage et de
là aux
fourneaux ou dans les wagons du chemin de fer. Les hauts fourneaux de Vordernberg doivent, eux aussi, s'assurer un approvisionnement d'hiver; mais ils sont loin tivement peu nombreux, viennent travailler en été des centaines (en 1872 et 1875, on pouvait dire des milliers) de Slovaques, Croates,
Bohèmes, Italiens, etc., population demi-sauvage qui se répand chaque été sur les provinces plus riches de l'Autriche, pour y gagner quelque argent.
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La longue et haute vallée que doivent descendre les minerais est, la plus grande partie de l'hiver, envahie par les neiges ; aussi faut-il amener un approvisionnement considérable auprès même des fourneaux pour parer aux interruptions causées par les mauvais temps. La partie supérieure du gîte, possession de Vordernherg, est exploitée, comme la partie inférieure, par grands gradins droits; les produits sont tous réunis sur le gradin inférieur; le chemin de fer qui le parcourt, se prolongeant en pente régulière, franchit par un long tunnel le contre-fort qui unit l'Erzberg aux montagnes voisines, descend le long du flanc droit de la vallée jusqu'à un point où sa pente devient trop forte. De là jusqu'à Vordernberg se succèdent une Série de sections à faible pente, telles que les wagons vides Puissent être remontés par des chevaux, reliées par des plans inclinés automoteurs à chariots porteurs. Sur plusieurs points, adossés aux flancs abruptes de la montagne, se trouvent de longs hangars couverts où sont amassés des minerais.
Culbutés dans le haut, les minerais coulent directement, au moyen de trémies, dans des wagonnets qui les mènent jusqu'aux fours de grillage ou jusqu'à la gare, tête de la ligne ferrée, qui, descendant en pente rapide la vallée, dessert les différentes usines. Erzberg de Carinthie. - L'Erzberg carinthien est une ramification que rejette vers le sud-ouest la grande chaîne des Alpes. Il se trouve tout près de la frontière nord du pays.