Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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COMBUSTIBLES ET MINERAIS
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
En 1770, la production de la fonte fut de 4.5oo tonnes. En 1794, elle était montée à 9.700 tonnes. Ainsi le commerce des fers passa, dans les deux pays, par la même période de restriction ; mais, tandis qu'en Styrie, l'État s'assura la possession de toutes les usines d'un des versants de la montagne, ici les usines conservèrent
serve, car, pendant les mois d'hiver, les neiges peuvent arrêter momentanément la circulation 'sur les chemins de
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leur indépendance. Très-nombreuses à l'origine, elles succombèrent peu à peu, avant, pendant et depuis cette période de protection. Actuellement il ne subsiste plus qu'un nombre limité de propriétaires exploitants. Ici tout le travail est forcément souterrain, ce qui augmente notablement les frais. Comme ailleurs, les veines altérées ont tout d'abord attiré les mineurs, qui les ont suivies, au prix des plus grandes peines, par des voies tortueuses et accidentées. Cette origine de l'exploitation grève encore l'extraction actuelle de frais considérables ; car le roulage est des plus pénibles dans ces galeries à pentes et ,contre-pentes souvent roides. Depuis l'union des différents exploitants (1869) et la formation de la grande compagnie de Hüttenberg, on amis à l'étude et l'on a commencé, au moyen de perforateurs à air comprimé, une grande galerie de roulage à pente uniforme, où l'on pourra circuler avec des wagons et non plus seulement avec de petits chiens de mine longs et étroits. Le minerai, amené au jour, est conduit aux différents fourneaux de Heti, Lôlling, etc., et, aux grands fours de grillage de Illittenberg, par des voies ferrées extérieures qui contournent la montagne et la descendent en longs plans inclinés à chariots porteurs. Grâce à la position souterraine des chantiers, l'exploitation à Hüttenberg peut se continuer toute l'année; les grandes installations pareilles à celles crEisenerz, pour raccumulation de stocks de minerai, ne sont pas nécessaires, Les usines doivent cependant posséder une certaine ré-
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fer extérieurs.
Partant de Hüttenberg, qui est tête de ligne de de fer, le minerai, grillé ou cru, va à Treibach, à chemin Prâvali et dans d'autres usines encore. Les autres exploitations de minerais, en Styrie aussi bien qu'en Carinthie, ne méritent pas d'études spéciales ; les seules qui aient quelque importance sont celles qui alimentent les fourneaux de Mariazell et Neuherg. Nous avons eu déjà l'occasion de parler du principal des gisements, celui de Gollrad. Les autres sont assez réguliers, mais' minces et surtout très-impurs, par le fait de la présence du soufre. Il faut un grillage tout spécial et surtout des années d'exposition à l'air et de lévigation pour arriver à obtenir de bonnes fontes. De là des frais considérables, accrus encore par les transports, que les prix actuels de la fonte ne permettent pas de couvrir. Ce sont ces diverses causes qui expliquent l'état précaire de ces usines, jadis si renommées et encore si dignes de l'être par la beauté de leur installation et la perfection de leur travail. Disons, en finissant, quelques mots sur le prix de revient
du minerai.
Celui de l'Erzberg de Styrie revient sur place, tous frais compris, de 4 à G francs la tonne.
Les frais directs d'abatage, cassage, n'atteignent pas 25o. C'est le prix de revient du minerai cru, tenant 58 à 42 p. ioo de fer. Le minerai grillé, tenant 5o à 52 p. 100, coûte sur place, à la sortie des fours de grillage, 8 francs la tonne (16 kreutzer le Zoll-Zentner). Le minerai cru, en Carinthie, coûte 7 à 9 francs la tonne. Sa richesse est à peu près la même. L'un des éléments qui augmentent sensiblement le prix de revient, c'est le bois
qu'il faut employer en quantité considérable (0m3,125 par