Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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FABRICATION DE LA FONTE
des charges ; et pour des minerais aussi faciles à réduire que
les fers spathiques,. mais également si fusibles, l'absence d'étranglement dans les parties moyennes est une néces-
sité; sans cela la masse fondrait avant de se réduire. Il faut produire une zone très-restreinte à haute température pour fondre le laitier, et avoir de suite abaissement de température, pour que la masse incomplétement réduite, qui se trouve à quelques pieds plus haut, ne puisse fondre, quoique, par sa nature même, elle soit essentiellement fusible. En effet, c'est là, à une très-faible hauteur au-dessus
des tuyères, que s'opère la réduction de la plus grande partie de l'oxyde de manganèse qui, par sa présence à côté
de la chaux et de l'alumine, augmente tant la fusibilité, L'agrandisseme..,t excessif du diamètre au creuset était un autre danger à éviter, et ce n'est qu'après quelques essais malheureux, où la consommation était considérable, que l'on en est v .nu aux proportions actuelles. Ainsi en 1855, à Eisenerz, on voulut augmenter le volume
d'un fourseau, et pour cela, sans toucher à la hauteur ni au diamUre du gueulard, on développa le diamètre du creuset. La pression du vent restant la même, la marche de ce fourneau fut détestable (Pl. XII, fig . 38). Maintenant que les souffleries se perfectionnent, la faiblesse de pression du vent n'est plus un obstacle à l'aug-
mentation de hauteur du .fourneau. Aussi est-ce par ce moyen que les fourneaux peuvent se développer en hauteur et en diamètre. De sorte que les fourneaux actuels (de Hiellau et surtout de Treibach) peuvent atteindre et dépasser 5o mètres cubes, tout en ayant, en somme, un profil plus élancé qu'autrefois. Les chiffres contenus dans les tableaux ci-joints (pages 616
à621) montrent que cette voie est la plus avantageuse, car c'est en la suivant que certains fourneaux sont près d'at.teindre la consommation théorique. 'Quelques fourneaux, cependant, traitent des mélanges de
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
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minerais moins fusibles que les fers spathiques purs, ou veulent produire des fontes grises. Leur profil est alors déjà un peu différent. A Heft, il s'agit de fabriquer des fontes grises Bessemer avec des minerais spathiques; aussi voyons-nous apparaître un creuset cylindrique, mais il est large, peu élevé, suivi d'un élargissement rapide, nécessité par la fusibilité de la masse (Pl. XI, /ig . 22). A Mariazell, ce sont des fontes de moulages qu'on veut produire et les minerais sont en partie moins réductibles que les fers spathiques purs.- Aussi voyons-nous un creuset et un ouvrage cylindrique assez élevé (Pl. XI, fig. 12, 13 et 14). L'élargissement si brusque, avec étalages si aplatis, doit sans doute amener la formation d'un profil pratique différent de ce profil théorique. L'arête supérieure du creuset cylindrique en s'usant, le ventre en se remplissant, doivent donner naissance à un profil peu éloigné de celui employé kHeft, à cela près que le creuset est plus profond. Ce profil est encore exagéré dans le fourneau de Waidisch; mais le travail de ce fourneau doit être considéré tout à fait à part, puisque le lit de fusion se compose exclusivement de scories diverses (feux d'affinerie, fours à puddler et à réchauffer), Ce sont des matières très-difficiles à réduire; le fort dosage en chaux écarte le danger d'une fusion trop prompte, mais nécessite une zone à température Particulièrement élevée. Ainsi se trouve justifié l'emploi d'un pareil creuset, quoique le profil pratique doive être rapidement différent de ce profil anguleux, qui n'aurait d'autre effet, s'il subsistait, que de culbuter et de brouiller les charges (Pl. XI, fig. 9)Tous les fourneaux sont à poitrine fermée, sans avantcreuset.
Styrie. Hauts fourneaux marchant avec minerais de Les minerais de l'Erzberg n'ont pas, en tous
l'Erzberg.