Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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FABRICATION DE LA FONTE
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
FONTES BLANCHES. EISENER7-
BIEFLAU.
1s71,
1861
Température de l'air. C. Si
Ph.
S. ....... Cu. Mn.
Fe.
.
......
Total
1874
415100 100 12 p.100 Fontedoucel Fonte dure de schistes dethschistes (weich). (hart). (dans le lit de fusion )
450 k 500,
175 à 200. 3,30 0,10 0,025 0,014
traces
0,519
96,042 100,00
2,95 0,093 0,063 0,036
traces
0,923 95,935 100.00
3.43 0.110 0;066 0,016
3.237 0,342 0,067 0,013
traces
traces 1,010 95,368 100,00
"
0,632 95,709 100,00
3.009
0,265 0,013 0,011
traces 0,453 96.189
00,00
Ainsi, l'élévation de la température de l'air a triplé la quantité de silicium contenue dans la fonte. D'après d'autres analyses, publiées par le bureau d'essai de Vienne, les fontes blanches produites par un fourneau de Styrie marchant ainsi à l'air surchauffé, ne contiendraient plus que 2,5 à 2,8 de carbone, mais, par contre, 0,9 à 1,00 dé silicium, soit 10 fois plus que dans les anciens fourneaux.
On comprend, d'après cela, les plaintes qu'ont dû susciter ces fontes, aussi siliceuses que des fontes au coke, et succédant à des fontes presque exclusivement carburées. Les laitiers accompagnant ces fontes sont très-fusibles, propriété qui ne tient pas seulement au rapport de la silice
et des bases, mais surtout à la présence simultanée de plusieurs bases CaO, MgO, Mn0 , FeO et A1°03), comme le montre cette analyse de laitiers d'Eisenerz Al2.03
,o9 5,52
FeO
307
1.11n0.
8,2 29,54 6,3o 1,57
3103
Ca0 .
Mg0
Alcalis et pertes
100,00
557 De pareils laitiers sont très-corrosifs, et si l'on n'employait pas des moyens de réfrigération énergiques, on arriverait rapidement à détruire les parois du creuset ; pour éviter cet accident, on place des bâches à eau, on arrose extérieurement les briques, etc. Mais ce qu'il faut surtout, c'est empêcher le feu de monter; car si la chaleur devenait suffisante, dans la zone de réduc-
tion, pour fondre le minerai, on obtiendrait une matière qui, en peu d'heures, corroderait les parois et percerait le fourneau. C'est ce que nous avons vu se produire à Schwechat, où le feu étant monté par suite d'un vice de chargement et de la présence d'une zone poreuse de charbon le long des parois, des briques de 70 et 8o centimètres d'épaisseur, à mi-hauteur dé cuve, ont été réduites à 2 et 3 centimètres, et le vent est sorti par une large brèche. Des accidents de ce genre ne se présentent jamais quand le chargement est bien fait, ce qui est le cas de presque tous les fourneaux au charbon de bois ; ils sont à gueulard ouvert, et il est toujours facile de bien répartir le minerai sur la surface, en l'accumulant plutôt contre les
parois.
1° Vallée de Vordernberg. -Les fourneaux échelonnés
dans cette longue et haute vallée des Alpés nous présentent
tous les types, toutes les phases du progrès (Pl. XI, fiU. 25 à 34).
'A côté d'un fourneau de 27 pieds de hauteur (8m,85) et
11r0,75 de capacité, marchant à l'air froid, nous trouvions Pan dernier, le fourneau de Trofayach
avec 15m,80 de hau-
teur et 58 mètres cubes de capacité, et le Radwerk n° 5,
cubant
300 mètres. La diversité des propriétaires, qui ne sont unis que par la commune jouissance du gisement de l'Erzberg, est la cause de ces inégalités, qui ne se retrouvent aussi marquées
dans
aucune autre vallée.