Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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EN STYRIE ET EN CARINTHIE
FABRICATION DE LA FONTE
L'augmentation. de la production, quoique très-forte, n'est cependant pas proportionnelle à l'augmentation de volume du fourneau ; de sorte que le rapport du volume intérieur à la production journalière monte à 1,9. En réalité, l'augmentation de volume utile pour la période de réduction est plus grande encore, puisque le minerai est
c'est donc là une chargé, après grillage plus complet cause importante dans l'amélioration de la marche. La transformation de la soufflerie, l'emploi de vent sous pression plus forte, peuvent aussi avoir contribué à l'économie
réalisée.
Une cause qui, sans agir d'une façon aussi continue, a cependant une influence considérable sur les résultats d'ensemble d'un fondage, c'est l'allongement de la durée de ce fondage par l'emploi, au creuset, de briques ou de grès assez dur pour ne pas être détruit rapidement. Les courtes campagnes, il est déjà possible de les prolonger jusqu'à une durée de plusieurs années. Jusqu'ici, il faut toujours brûler du combustible pour le grillage ; mais c'est en 1856 que furent établis les premiers fours Fillafer, à Fridau. Si plusieurs fourneaux ont fait des progrès considérables, de quelques il n'en est pas de même de tous ;
usines, l'apparente apathie de certains propriétaires n'est pas due toujours à ce qu'ils ignorent et méconnaissent les résultats obtenus ailleurs. La cause principale est due à la préférence marquée des feux d'affinerie pour les fontes à l'air froid produites dans les petits fourneaux. C'est en 1828 que fut construit à Frantschach, en Carinthie, le premier four à puddler ; l'exemple donné par et cette usine ne fut suivi d'abord que bien lentement ; en 1851, la quantité de fer fabriqué dans les feux d'affinerie était encore double de celle produite par les fours à puddler.
Pendant un moment, on comptait, en Styrie seulement, tout près de 5oo feux d'affinerie au charbon de bois.
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A la même date (1851), il existait déjà 114 fours à puddler et 76 fours à réchauffer ; mais leur production était relativement très-faible, puisque un four ne traitait par semaine
pas plus de 7 à 8 tonnes de fonte. Depuis lors, et surtout dans les dix dernières années, il s'est produit une révolution complète dans la fabrication. Les fours à puddler travaillent plus activement; ils arrivent à traiter 5 à 6 tonnes de fonte par 24 heures et par foui; le nombre de fours s'est accru, tandis que celui des feux d'affinerie est tombé à 5o ou 6o, et encore la méthode de travail s'est compiétement modifiée. Beaucoup des feux existant encore sont plutôt utilisés à l'agglomération de riblons et au forgeage d'outils qu'à la fabrication de fers fins ; l'acier puddlé, et depuis peu l'acier Bessemer et Martin, ont supplanté cette ancienne fabrication.
L'extinction de tous ces feux d'affinerie a donné pour la
fabrication de la fonte, une quantité considérable de charbon de bois, et a permis, pendant la période 1850-1865,
l'agran-
dissement des fourneaux, l'augmentation de la production, sans qu'il se produisît de disette trop complète.
L'élévation constante du prix, comme nous le verrons plus loin (page 612), montrait cependant que la consommation prenait un développement excessif.
Dans ces dernières années, la création des chemins de fer du sud de l'Autriche et leur prolongation jusqu'au haut de la vallée de Vordernberg, en permettant d'amener des Provinces de l'Adriatique de grandes masses de charbon de bois,
ont rendu possible l'extrême développement qui
s'est produit dans la période de 1870-1875. Si nous passons de ;855 à 1874-75, .nous trouvons que Pancien nombre traditionnel de treize fourneaux (Radwerk) n'existe plus; quelques-uns se sont éteints, d'autres, négligeant complétement la force hydraulique et demandant aux gaz du gueulard la vapeur nécessaire
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