Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)

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FABRICATION DE LA FONTE

à Eisenerz, diminuer le peu d'espace libre qui existait primitivement dans l'intérieur des bâtiments. A Hieflau, où n'existent pas de fours de grillage, puisque tout le minerai arrive grillé d'Eisenerz, et où les appareils à air chaud sont au bas, l'installation est moins resserrée. Les tableaux ci-joints (pages 618 et 620) donnent, en résumé, les résultats obtenus, tant à Eisenerz qu'a Hieflau, dans le courant des différentes phases qu'a traversées la fabrication. A Eisenerz, nous voyons qu'avec l'air froid et les minerais crus, riches pourtant (37 à 39 p. ioo ), la consommation montait à près de 120 p. 100. Quand, en 1872, on fit marcher pendant trois mois le fourneau Franz Joseph à l'air froid, quoique les minerais

fussent grillés et que le fourneau fût de capacité plus grande, la consommation fut plus forte encore. Il est vrai de dire que cette augmentation était due surtout au déchet, plus élevé maintenant qu'autrefois, sur les charbons de bois (*). L'emploi de l'air chaud, introduit en 1845 pour la première fois, amena de suite une économie de 12 à 15 p. 100. Les résultats assez nombreux que nous avons pu réunir sur la marche de ces dernières années montrent bien l'influence de la température de l'air dans des fourneaux qui sont restés les mêmes, et sont alimentés avec des minerais qui ne varient guère non plus. De Io mètres cubes à l'air froid, la consommation descend au-dessous de 9 mètres cubes pour de l'air chauffé à (*) Les chiffres que nous donnons indiquent presque toujours la consommation totale de charbon de bois (consommation réelle et déchets). Comme les déchets ont beaucoup augmenté (souvent plus que doublé) avec l'extension de la zone d'approvisionnement, il en résulte que les progrès réalisés, dans ces dernières années, sont notablement plus importants que ne sembleraient l'indiquer les chiffres de consommation.

EN STYRIE ET EN CARINTFIIE.

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too°; en portant la température vers 2000, la consommation diminue dans une proportion plus grande encore, puisqu'elle se réduit à 7 mètres cubes 1/2.

Si la température monte au delà, nous n'observons plus de résultats aussi nets. Au Franz Joseph, nous ne trouvons plus de réduction nouvelle quand la température monte à 3oo, 350 et même 5000, au lieu de rester à 200°. Dans les autres fourneaux, nous observons pourtant une économie encore assez notable: mais tandis que le passage de l'air froid à 1000 donnait une réduction de i mètre cube dans la consommation, que le passage de loo à 2000 en donnait une nouvelle de /2, nous ne trouvons pas plus de 1/4 à 1/2 mètre cube d'économie entre 2 oo et 35o°. Une nouvelle augmentation de 55o à 5oo° ne donne plus qu'une réduction presque insignifiante ; et pourtant les minerais restent les mêmes, et la production n'est guère plus forte, si même elle l'est. Ainsi, l'économie en combustible, réalisée en passant de 350 à 5oo°, 'est toujours très-faible. Par contre, la qualité de la fonte est altérée, et les frais d'entretien des appareils à air chaud sont fortement augmentés. Aussi, est-on revenu partout à la température de 3500, qui semble la plus favorable; en atteignant

cette température, dn réalise une économie encore assez notable sans que la qualité des fontes en souffre. Les résultats fournis par les fourneaux de Hieflau vérifient ceux d'Eisenerz. A première vue, ces fourneaux semblent marcher dans de meilleures conditions que les précédents; mais c'est un résultat plus apparent que réel. En effet, les fourneaux de Hieilau se trouvant à côté même des Places de carbonisation, il ne se produit presque aucun déchet sur les charbons de bois. Il en est tout différemment à Eisenerz; les charbons de bois, s'ils viennent de Hieflau, ont subi une vingtaine de kilomètres de transport, et beaucoup viennent de bien plus loin par des chemins de mon-