Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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FABRICATION DE LA FONTE
fours à réverbère de ces forges. Il était donc tout naturel de les essayer au fourneau. Le fourneau au charbon de bois de Trofayach n'est qu'à quelques kilomètres de Leoben. Il est élevé, il est muni
d'une bonne machine soufflante. Le dernier construit de la vallée de Vordernberg, il a plus de peine que les anciens à se procurer la quantité nécessaire de charbon ; il a donc aussi été naturellement conduit à essayer l'emploi des li-
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gnites. Mais avant de parler des essais actuels,. jetons un rapide coup d'oeil sur les tentatives anciennes en vue d'employer le combustible minéral non carbonisable. Vers le commencement du siècle, dit M. Tunner, dans une note parue dans le Jahrbuch de Leoben, l'emploi de lignites et autres combustibles minéraux crus semble avoir préoccupé les inventeurs. En effet, en 1806, une autorisa-
tion -était accordée pour établir un fourneau qui devait employer ce genre de- combustible. Cet essai n'eut pas de suite, mais il fut repris plusieurs fois dans le courant des cinquante dernières années. Les résultats, dans les petits hauts fourneaux bas, qui existaient vers 183o ou 184o, furent généralement médiocres, et l'emploi des combustibles crus fut condamné. l'on On se rejeta sur l'emploi des lignites carbonisés, et arriver à essaya diverses méthodes de carbonisation pour obtenir une rendue de plus de 2 0 à s5 p. ioo. Malheureusement, ces recherches n'ont pu conduire à aucun résultat ; quelque méthode qu'on emploie, les lignites de Kôflach, Seegraben (Leoben), Fohnsdorf, etc., perdent toujours Su ou au moins 7o p. ioo de leur poids. Réduit à 1/5 du poids primitif, ce coke de lignite revient nécessairement à un prix élevé, et l'économie que l'on a en vue est bien loin d'être réalisée.
Il fallut revenir à l'emploi de combustible chargé cru
dans le fourneau.
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
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L'ancien directeur de - Mariazell, Wagner, fit quelques essais dans un cubilot et conclut à la possibilité économique
de cet emploi. Mais il ne put pas réaliser en grand cette tentative.
Aucun succès n'était venu encore confirmer cette opinion quand, en 1869, M. Tunner, dans une brochure sur l'avenir de la métallurgie, posait en fait qu'avec les fourneaux actuels au coke, il devait être possible de substituer des lignites, comme ceux de Leoben, à la place du quart ou du tiers de la charge.
La grande difficulté qui s'oppose à cet emploi tient à ce que l'on se trouve en face de deux conditions contradictoires. L'introduction d'un-combustible cru, riche en matières volatiles, amène abaissement de température dans la zone supérieure du fourneau ; les réactions sont donc modifiées, les matières arrivent moins bien préparées dans les régions
moyennes et inférieures du fourneau. Pour combattre cet effet, il serait tout naturel d'élever le fourneau. Mais, malheureusement, les lignites deviennent essentiellement friables à la chaleur ; ils se réduisent en menu, ce qui cause une contre-pression dans le fourneau. Pour l'atténuer, il faudrait au contraire abaisser le fourneau. Ainsi, pour qu'un fourneau puisse employer des combustibles crus, il faut évidemment : 1° Qu'il soit élevé, pour que la préparation des matières se produise régulièrement dans de bonnes conditions ; 20 Qu'il soit à profil très-élancé pour que la quantité de menu qui se forme amène moins facilement formation de cheminées par où circulent les gaz, entre des colonnes de matières qui resteraient intactes ; 5° Qu'il soit muni d'une forte machine soufflante, car la quantité considérable de gaz qui prendront naissance clans le fourneau, amèneront formation d'une contre-pression qu'il faut vaincre en augmentant la pression aux tuyères. 4° Toutes choses égales d'ailleurs, on devra accepter une TOME IX, 1876.
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