Annales des Mines (1876, série 7, volume 10)
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MINÉRAUX DIVERS
RÉCEMMENT DÉCOUVERTS AU CHILI.
grosseur. A la surface du clivage principal, qui a l'éclat
4. Argent antimonié sulfuré bleu, de Caracoles. On rencontre clans les mines d'argent du Chili, particulièrement dans celles de Lomas Bayas (Copiap6), des minerais très-riches en ce métal, toujours amorphes, qui ont une couleur bleuâtre plus ou moins foncée. Quelquefois cette couleur est due à une faible proportion de carbonate bleu de cuivre ; mais il y a des minerais qui n'en contiennent point et qui présentent des nuances bleuâtres du même genre. Dans ce cas, on trouve toujours dans ces minerais de l'argent antimonié sulfuré et du chlorure d'argent. Dernièrement j'ai reçu de la mine la Descubridora, de Caracoles, un échantillon de minerai de la même espèce, contenant environ 4o p. 100 d'argent, assez pur pour que je pusse en reconnaître la nature. Ce nnnéral est d'un gris bleuâtre et ressemble, par sa couleur, à certains minerais amorphes de fer phosphaté bleu terreux. Il est tendre, un peu compressible, difficile à casser, terne, mais il prend un peu de poli sous le couteau; sa structure est homogène, à grain fin et passe à une consistance terreuse ; sa cassure plane et irrégulière, sa
vif, vitreux, de la sélénite, on distingue quelquefois et l'on peut séparer des feuilles excessivement minces et diaphanes de la sélénite qui pénètre toute la masse du minéral. Les
deux autres clivages n'ont que peu d'éclat ou en sont complétement dépourvus. Les clivages de ce minéral ne s'obtiennent qu'en concassant les morceaux, et ne cèdent pas au tranchant du canif; sa dureté est supérieure à celle de la sélénite. La séparation de la partie séléniteuse du minéral s'effectue sans difficulté par dissolution dans l'eau distillée ; le minéral pur, c'est-à-dire à clivages parfaits, laisse dans l'eau environ le tiers de son poids d'un résidu qui contient à peu près 2 p. 100 de mercure et 5 à 4 p. ioo d'antimoine.
Quand on traite ce résidu par l'acide nitrique pur, il s'en dissout plus de 9/10 de sulfure d'argent, et il reste un composé d'argent, de mercure, de soufre et d'antimoine, sur lequel l'acide nitrique n'a presque pas d'action. Ainsi, dans l'analyse que je viens de faire d'un morceau choisi de ce minéral, je trouve Sulfate de chaux hydraté (par différence) 68,89 ,
Partie métallique sulfurée
Si,,,
Soluble dans l'acide nitrique.
Presque inattaquable par l'acide nitrique.
Argent. . . 12,52 Soufre. . . 5,30 Argent. . 2,77 Mercure. . o,61 Antimoine. 1,10 Soufre. . . 0,96 .
51,o6
Ce minéral se trouve en rognons ou masses irrégulières ; il occupe plus particulièrement les parties intérieures et est entouré de minerai riche en chlorure d'argent mélangé de sulfate de chaux hydraté feuilleté.
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poussière bleuâtre. Au chalumeau, fusible en une masse noire à surface inégale, avec bouillonnement, production de globules métal-
liques et de fumée blanche ; dans un tube fermé par un bout, dégagement de vapeur d'eau ; dans un tube ouvert, de l'eau, un sublimé blanc qui se condense à une certaine distance de la matière fondue, et un autre, blanc également, qui ne se produit qu'en petite proportion quand on augmente le feu, et qui ne fait que rendre le verre sale, opaque, autour de la matière soumise à l'essai, tandis qu'au centre de celle-ci le verre se colore en jaune. En fondant le minéral au rouge naissant, dans un petit creuset de porcelaine taré,
introduit dans un autre plus grand (tous les deux fermés, et un morceau de charbon calciné entre les deux couvercles), on obtient une masse noire, raboteuse, sans qu'il s'y