Annales des Mines (1876, série 7, volume 10)
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MINÉRAUX DIVERS
forme de globules métalliques, et la matière perd 7,2 p. Io° de son poids. Quand on traite ce minerai par l'ammoniaque faible et
ensuite par l'eau, tout le chlorure d'argent se dissout, mais les eaux de lavage deviennent troubles et passent au travers du filtre. En évaporant ces eaux, on reconnaît que ce qu'elles laissent est de l'acide antimonique, difficilement
soluble dans l'acide chlorhydrique fort et bouillant, et presque insoluble dans une dissolution potassique. Si, au lieu d'employer de l'eau pure, on se sert pour le lavage d'eau acidulée avec de l'acide chlorhydrique, l'eau devient encore plus trouble et laisse sur le filtre une quantité
considérable d'acide antimonique hydraté, mélangé de sulfure d'argent. Il est impossible d'enlever par ce moyen tout l'acide antimonique, même en prolongeant pendant plusieurs jours ces lavages et décantations ; si l'on se sert
RÉCEMMENT DÉCOUVERTS AU CHILI.
Ces résultats me démontrent que le minéral bleu n'est qu'un mélange intime ( ou une espèce d'union ) d'argent chloruré, d'argent sulfuré, d'une petite proportion d'argent antimonié et d'acide antimonique hydraté. Cet acide et le chlorure proviennent probablement de la métamorphose de l'argent sulfo-antimonié noir. On connaît d'autres cas de décompositions analogues que subissent différents minéraux sulfo-antimoniés ; ainsi i. Le cuivre gris mercuriel de Acide antimonique, oxyde de Lajarilla , près d'Andacollo cuivre et sulfure de mercure (Chili), transformé en.
.
.
.
Argent sulfo- antimonié de
sulfuré, sans dissoudre l'acide antimonique. On conçoit, par conséquent, la difficulté que je trouve à déterminer directement la proportion de ce dernier. J'ai seulement pu déterminer jusqu'à présent celle du chlorure d'argent que renferme le minéral, et les proportions de l'argent et du soufre qui appartiennent à la partie du minéral qui est insoluble dans l'ammoniaque, et dont il est facile de séparer complétement le chlorure. Trois analyses faites sur divers morceaux du minéral m'ont donné pour résultats
Caracoles (Bolivie), transformé
Chlorure d'argent Sulfure d'argent Excès de soufre appartenant à l'antimoine Perte au feu (au rouge naissant) Acide antimonique et antimoine apparte-
nant à l'argent antimonié sulfuré, qui correspond à l'excès de soufre (pur dif-
(2)
(3)
11,5
It,9 io,3
45,2 o,6 7,9
45,5 5o,6 1,2 0,9 7,2 7,0 (1
35,5
34,9
(ammiolite).
Acide antimonique, oxyde de Cuivre gris antimonié de Pocuivre et des restes de cuivre tochi (Pérou) , transformé en gris non décomposé (pertzite,
de l'acide chlorhyrique un peu fort, il attaque l'argent
(i)
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en
stelefetclite). Acide antimonique
hydraté, d'argent, sulfure d'argent et le reste d'argent sulfo-antimonié non décomchlorure
posé.
5. Polyarséniure de cuivre, d'argent et de bismuth, de la mine de San Antonio del Potrero Grande (département de Copiap6).
Ce nouveau minéral provient de la même
mine de San Antonio où, il y a trente ans, j'ai reconnu pour la première fois l'existence de l'argent bismuthal (*).
Il est amorphe ; la cassure fraîche est d'un gris métallique tirant un peu sur le jaune, d'un très -faible éclat, la structure grenue, à grain très-fin, homogène; il se ternit, devient noirâtre par le contact de l'air, et se couvre de teintes irisées pareilles à celles de certaines variétés d'arséniure de cuivre ou de cuivre pyriteux. En le frottant
31,2.
férence)
(5) La perte au feu ne représente pas certainement la proportion
de l'eau, à cause de la décomposition partielle que peut subir au rouge naissant l'acide antimonique et des changements des éléments qui doivent en résulter. nnales des mines, 1841j.