Annales des Mines (1876, série 7, volume 10)
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EMPLOI EXCLUSIF DES RAILS D'ACIER
C'est la réponse à faire à cette question que nous nous proposons d'étudier. Avant d'examiner dans quelles limites cette transformation est économiquement avantageuse, il faut voir si elle est possible matériellement. En ce qui concerne l'opération physique proprement dite, c'est-à-dire la mise en fusion de la vieille matière, abstrac-
PAR LES COMPAGNIES DE CHEMINS DE FER.
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de fabrication proprement dits, ils sont très-admissibles et permettent aux nombreuses usines qui possèdent des fours Martin de concourir avec les ateliers Bessemer, qui présentent pourtant sous le rapport -de la main-d'oeuvre tant d'avantages.
Tandis que les premiers fours, établis spécialement à côté des ateliers Bessemer pour refondre les déchets de la fabrication, ne traitaient guère que de l'acier de bonne qua-
Quant aux propriétés chimiques du produit, la question de l'emploi des vieux rails en fer est loin d'être aussi compiétement résolue, et ici nous nous voyons forcé de recourir à quelques principes de chimie industrielle qui, hâtons-nous de le dire, vrais aujourd'hui, peuvent se modifier dans l'avenir. L'acier ou, si l'on veut, le fer homogène (il doit être bien entendu que nous laissons ici de côté la querelle de mots qui s'est établie sur la dénomination de ce produit), l'acier supporte aussi peu la présence des corps nuisibles
lité, et. arrivaient difficilement à produire plus de huit
que nous avons déjà signalés, à savoir le cuivre, le sili-
tonnes de lingots en vingt-quatre heures avec un poids de combustible dépensé bien supérieur à celui du métal produit, on voit aujourd'hui les appareils du même système, plus habilement construits, produire dans le même temps de quinze à vingt tonnes, avec une dépense de combustible, qui dépend sans doute de sa qualité, mais en moyenne ne dépasse pas i,000 kilogr. par tonne de métal. Il n'est pas douteux que de nouveaux perfectionnements ne viennent encore à se faire jour ; le four Pernot , par exemple, avec sa sole tournante, paraît devoir réaliser un progrès aussi bien sous le rapport de la quantité produite que de l'éco-
cium, le soufre et le phosphore, lorsqu'il provient de vieux fers refondus dans un four Martin, que quand il est tiré directement des minerais par l'intermédiaire du haut fourneau et de la cornue Bessemer. De ces quatre corps,
tion faite des propriétés chimiques du produit fondu , le procédé Martin, basé lui-même essentiellement sur l'application du régénérateur de chaleur Siemens, est venu
résoudre la question de la manière la plus heureuse.
nomie du combustible. Mais dès aujourd'hui le four à gaz, qu'il soit à sole fixe ou à sole mobile, est pleinement entré dans la pratique de la grande industrie, et on y fond non-seulement des déchets d'acier, mais, ce qui est très-imporant, de vieux rails en fer dans une proportion qui peut être de 75 à 8o p. ion du poids total de la charge. Quant au prix de revient, il dépend forcément du prix des vieux rails employés, mais en ce qui concerne les frais
le cuivre est celui dont on parle le moins, parce qu'il
n'existe le plus souvent qu'à l'état de traces insignifiantes, et que, par suite, son influence est plus rarement préjudiciable..II se rencontre cependant dans les fers et les aciers fabriqués avec les minerais spathiques imprégnés de pyrite de cuivre et de Malachite, et sa présence dans l'acier, toutes les fois quelle dépasse o,i p. Io°, et même o,o5 p. ioo, suivant certaines assertions, rend le métal cassant à chaud et expose à de nombreux rebuts dans la fabrication. Le silicium, qui, au contraire, se rencontre toujours dans l'acier, agit de la même manière, mais avec des effets moins sensibles; des lingots contenant 0,15 à o,3o p. ioo de silicium se laminent encore facilement ; on a même vu des aciers contenant o,5o à p. 100 de ce corps, mais ayant une faible teneur en carbone supporter le laminage, mais donner toutefois to:ue t fo8isc.les produits fragiles et d'un emploi peu 4