Annales des Mines (1876, série 7, volume 10)
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EXPLICATION DES PHÉNOMÈNES OPTIQUES ANOMAUX
DANS DES SUBSTANCES CRISTALLISÉES.
qu'il possède .ne dépasse -pas celle des substances clinorhombiques. De plus, on voit que les deux plages m et q (qui se partagent entre elles toute la surface de la plaque) sont, l'une par rapport à l'autre, dans la position de deux portions de réseau séparées par un plan d'hémitropie IIH
et je ne regarde nullement mes observations comme en désaccord avec celles de M. vous Bath. Il faut d'ailleurs remarquer avec soin que les cristaux de Frascati que j'ai
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(Pl. I, fig. 5) passant par l'axe c et par la bissectrice des axes a et b. Il y a donc à la fois, dans l'amphigène, assemblage
dans le sens oit je l'ai défini et macle. En d'autres termes, c'est par des hémitropies que le réseau parvient à constituer l'édifice cristallin dont la raison d'être est la quasiégalité des axes a et b. Ce sont ces macles, indéfiniment répétées dans un même cristal, qui font naître à la surface les stries observées par M. vom Rath. Ces stries sont nécessairement très-fines, car il. est aisé de calculer, avec les données cristallographiques établies ci-dessus, que les angles rentrants de la macle sont de 00,441 seulement. Je me crois donc en droit de conclure de mes observations
1. Que le réseau de l'amphigène est clinorhombique; 20 Qu'un individu cristallin est formé par la juxtaposition d'un grand nombre de petits cristaux assemblés suivant un
plan d'hémitropie passant par l'axe binaire du réseau, et divisant en deux parties à peu près égales l'angle droit formé par les deux autres axes pseudo-quaternaires. L'édifice cristallin de 1' amphigène rentre donc dans la catégorie de ceux que j'ai étudiés dans la seconde partie de mon travail. Les angles des faces doivent présenter de légères variations d'un échantillon à l'autre, et c'est sans doute à cette cause que sont dues les différences que présentent les quatre cristaux étudiés goniométriquement. Mais je n'ai observé que des cristaux provenant d'une même localité, et les variations angulaires eussent sans doute été plus considérables si j'avais pu mesurer des cristaux du Vésuve comparativement avec ceux de Frascati. Je considère comme très-possible que les cristaux du Vésuve
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s'approchent considérablement de la symétrie quadratique,
étudiés étant des assemblages, les nombres que j'ai donnés' comme représentant les longueurs relatives des axes cris-', tallographiques
n'ont rien d'absolu et ne représentent
point les données qui conviendraient au réseau même de la sulAtance.
Je terminerai en faisant remarquer que mes observations, en assignant au réseau cristallin de l'amphigène symétrie clinorhombique, viennent encore augmenter les analogies qui rapprochent cette substance des minéraux du groupe feldspathique. Boracite.
On sait que cette substance se présente en petits cristaux généralement très-nets qui sont, le plus souvent, des cubotétraèdres, dont les arêtes sont tronquées par les faces du dodécaèdre b'. On sait aussi depuis longtemps qu'elle offre des phénomènes optiques bien différents de ceux que ferait prévoir le système cristallin. Un savant allemand, Volger, a cru pouvoir expliquer (*) ces phénomènes Dar
une étrange hypothèse. Il suppose que dans les cristaux monoréfringents de boracite sont disposées des lamelles d'une substance biréfringente, dont la composition chimique
est très-voisine. Il a nommé parasite cette matière hypothétique, qui proviendrait, suivant lui, d'une décomposition
partielle et successive du cristal. On verra, par ce qui suit, que cette singulière introduction du parasitisme dans le règne inorganique n'est pas justifiée par l'observation. Lorsqu'on taille, dans un cristal de boracite, des lames (*) Ann. Pogg., xcll (i85à). pages 77 et suiv.