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Annales des Mines (1876, série 7, volume 10)

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EXPLICATION DES PHÉNOMÈNES OPTIQUES ANOMAUX

DANS DES SUBSTANCES CRISTALLISÉES.

fig.

38, mais observée après avoir fait tourner la lame

du cristal ; elle paraît divisée à peu près exactement en quatre carrés par deux lignes médianes parallèles aux côtés. Dans chacun de ces carrés on voit, à la lumière convergente, des lemniscates violettes et vertes, dont les

de 45°. On y voit que tout le cristal ne s'éteint pas suivant les diagonales de la base, et qu'il y a certaines bandes étroites

qui, s'éclairant suivant cette direction, s'éteignent suivant les côtés de la base. Dans la lumière convergente, les secteurs a, a.', a!', a'", de la fig. 58, Pl. III, montrent des lemniscates dont les axes sont dirigés suivant les diagonales de la base, et, par conséquent, à angles droits dans deux sections adjacentes. Le carré central et les bandes rectangulaires paraissent uniaxes et montrent des cercles avec la croix noire. Les couleurs des cour-

bes isochromatiques sont le violet et le vert, c'est-à-dire celles de la leucocyclite.

Les cristaux de Féroë présentent des particularités très-

remarquables qui ont été décrites, il y a longtemps, par Brewster (*). Ces cristaux sont des petits prismes carrés allongés, terminés à leurs deux extrémités par la base p, avec de petites troncatures a' sur les angles. Lorsqu'on observe dans la lumière polarisée parallèle,

entre deux nicols croisés,, un cristal complet couché sur une face m , la hauteur faisant un angle de 45° avec le plan de polarisation, on voit une foule de bandes très-vivement colorées, dans lesquelles domine le rouge, le vert et le jaune. La dispositon de ces bandes est, en général,

symétrique de part et d'autre du milieu du cristal. La fig. 4o, Pl. III, dessinée sur un cristal brisé vers son milieu, donne une idée de la disposition de ces couleurs. Si on clive le cristal, on voit que la structure des lames de clivage varie beaucoup suivant que la lame est prise au centre ou près de l'extrémité.

La lame représentée fig. 41 a été prise vers le centre

()

Transaction

p. 517 et suiv.

of the Royal Society of Eclinburgh, vol. IX (1825)1

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axes sont dirigés suivant les diagonales de la base. La lame représentée fig. 42 , prise vers l'extrémité du cristal, paraît à peu près complètement uniaxe dans toute son étendue, sauf dans quatre petits secteurs près des angles.

L'apophyllite se présente dans une localité nommée Cafre-d'Or (Nova Scotia), sous forme de cristaux tabulaires accolés en lames légèrement divergentes. Les contours ex-

térieurs n'outrent les faces ln et a' très-nettes ; la surface des tables est, au contraire, très-irrégulière. Lorsqu'on fait disparaître, par le polissage, ces irrégularités superficielles, on constate que chaque table est formée de deux parties différentes séparées par une ligne perpendiculaire à une des faces m (Pl. III, fig. 45). Dans chacune de ces deux

plages, on voit, à la lumière convergente, se dessiner des lemniscates dont les axes sont dirigés suivant les diagonales de la base. Les couleurs de ces lemniscates sont celles de la leucocyclite.

Dans cette curieuse variété on ne voit, en aucun point, de parties présentant l'apparence uniaxek. On trouve à Andreasberg de beaux cristaux d'apophyllite prismatiques, surmontés par des pyramides très-régulières.

Lorsqu'on clive la partie supérieure de ces pyramides, on voit se dessiner, à la lumière polarisée, quatre secteurs Séparés par les diagonales et s'éteignant à peu près suivant les diagonales. Il faut se rappeler que les diagonales sont parallèles aux côtés de la base du prisme, la plaque étant découpée dans la pyramide a'. L'extinction est bien loin d'être nette, comme on a tâché de le montrer dans la fig. 44, où la ligne PP marque, comme dans les fi-