Annales des Mines (1876, série 7, volume 10)
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TERRAIN HOUILLER
Une analyse officielle a été faite du charbon de la couche rencontrée à 218 mètres de profondeur, dans le sondage ri° 18 ; on a constaté que ce charbon peut être classé parmi les bons charbons demi-gras. Celui de la couche du sondage n° 28 serait, m'a-t-on assuré, de même qualité. S'il en était ainsi des n" 24 et 27, la présence des couches supérieures à celles constatées au sud de Heerlen compliquerait davantage la question du rapport qui doit exister entre les couches du Limbourg et celles de la Wurm. Si plus tard il se confirmait que la partie située au nord et à l'ouest de Heerlen contient des couches de charbon gras ou demi-gras, similaires de celles qui existent au nord de Feldbis; en Prusse, cette faille devrait avoir changé de direction vers le sud-ouest. Il se pourrait aussi qu'un mou vement de terrain eût constitué une seconde faille ou dérangement, formant un angle obtus avec le Feldbis.
Aussi exactement que les données sur la hauteur de quelques points au-dessus du niveau de la mer à Amsterdam l'ont permis, les fig. 1, 2 et 4, Pl. IX, représentent la coupe suivant les lignes AB, AC et AD, sur lesquelles on a projeté les sondages les plus rapprochés, et indiquent approximativement les ondulations du schiste houiller. Le point de départ A ést le sondage n° 17. On y a traversé 175',84 de la craie tufeau de Maëstricht, sous laquelle se trouve immédiatement le schiste houiller qu'on a traversé jusqu'à 262",65, soit 88",79 de schiste, sans avoir trouvé de charbon. A cette profondeur on a cessé le travail. A en juger par ces coupes, on peut admettre que le schiste houiller, entre Kerkrade et Visé, devient stérile vers la com-
mune de Wittem ; productif entre Kerkrade, Heerlen et dans un rayon d'à peu près 8 kilomètres autour de Heerlen , le schiste s'abaissant alors vers le nord, l'ouest et le sudouest, contient probablement des couches exploitables sur une surface de 6 kilomètres carrés en moyenne, dont la partie nord est de qualité plus grasse que la partie méli
DU LIMBOURG NÉERLANDAIS.
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dionale et devient stérile à -l'ouest de Klimmen. Il est
probable aussi, comme il est déjà dit dans l'ouvrage du Docteur W. C. H. Staring (De bodem van Nederland. Haar-
lem, 1859), que la partie supérieure du schiste houiller entre les sondages n° 5 et n° 7 , a été emportée et remplacée. par les sables aacheniens. (Voir sondages n" 6 et 29, fig. 3, Pl. IX.)
Il est à regretter que, sauf au n° 16, on n'ait pris, dans aucun autre sondage, un témoin pour connaître l'inclinai, son, et par conséquent la puissance réelle des couches; mieux eût encore valu prendre des témoins orientés, de manière à connaître aussi la direction des couches. Sans ces données, il est impossible de déterminer l'allure ou le mouvement des couches, et par conséquent de déterminer les relations du bassin de la Wurm avec le bassin houiller du Limbourg néerlandais. C'est, au reste, une question qui ne sera résolue qu'au fur et à mesure que l'on fera des travaux de recherches et d'exploitation. Maëstricht, juin 1876.
Nota.
Il a paru intéressant de faire figurer sur la PI. IX,
fig. 6, une petite carte extraite d'un rapport rédigé sur la même question par M. G. Lambert, professeur à l'Université de Louvain. Cette carte indique la relation du bassin nouvellement découvert avec ceux de la Ruhr et la Belgique dont il semble n'être qu'un
prolongement; on y a figuré par des parties hachées en clair le bassin dont il vient d'être question, ainsi que le prolongement nouvellement reconnu de la partie nord du bassin westphalien.