Annales des Mines (1876, série 7, volume 10)
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LITHOLOGIE.
4 56
REVUE DE GÉOLOGIE.
pbeticité des roche. Dans les régions de montagnes, les roches présentent souvent des plissements multiples et très-contournés qui ont eu lieu sur une grande échelle; c'est en particulier ce que l'on observe bien dans les Alpes. M. F. Ni es (t) a fait remarquer, en outre, que la facilité avec laquelle les roches sédimentaires se laissent ployer et prennent des formes ondulées, augmente avec la proportion d'argile qu'elles renferment. En les ordonnant d'après leur aptitude sous ce rapport, il obtient, en effet, le tableau suivant
TERRAIN
et
NATURE Er PROVENANCE DES ROCHES ESSAYÉES.
position gnologique.
Calcaire lacustre des carrières de Pontlevoy (Loiret-Cher.)
Calcaire lacustre compacte de Gannat (Allier)
Miocène, cale. de Beauce. Id Id.,
Miocène, calcaire de Brie Tertiaire, calcaire grossier ,
126 131 134 137 119
Jurassique, ét. oxfordien.
158
grande oolite.
163 166 166 174
Marbre de Sainte-Anne, carrière de Marpent (Nord) Dévonien
Calcaire lacustre de Briare (Loiret) Liais de Venderesse (Aisne).
Pierre de Grussol, carrière de Saint-Péray (Ar-
ROCHES.
dèche)
Pierre de la Fosse-en-Breuil, carrière de Charroux
Id., Id..
(Vienne.)
Calcaire a entroques de Grenant (Haute-Marne). Lumachelle d'Aubréville (Meuse) . . Pierre dure de Corps (Vendée). .
. ... .
Id.,
Liais de Troésnes, commune de Silly-la-Poterie
oolite inférieure. ét. portlandien lias.
Eocime, calcaire grossier. Carbonifère. Id Eocène, calcaire grossier
(Aisne)
Pierre bleue, sciée, de Soignies (Belgique) Idem Idem. Pierre de Chérence (Seine-et-Oise) Pierre blanche de Dieue (Meuse) Pierre de la carrière de Venterol (Drôme)
(Indre). Pierre d'Argentan (Orne) . Pierre de Tessancourt (Seine-et-Oise) Liais de Lézines, dit de Tonnerre (Yonne)
Pierre de la carrière de la Croix-Blanche àChauvigny (Vienne)
Pierre de la carrière de la Limoise à Echillais
grande oolite..
Miocène.
(Bouches-du-Rhône)
Pierre de Montaulieu (Haute-Garonne). . . . Eocène, calcaire grossier Roche de Saint-Nom (Seine-et-Oise) Jurassique, ét. corallien. Pierre blanche d'Ambly (Meuse) Miocène. Banc franc de Frontenac (Gironde) Pierre de la carrière Glenat, à Barbantane (Bouches-du-Rhône).
.
Schistes. Schiste ardoisier, gris rosé, de Monthermé (Ar-, dennes)
Schiste ardoisier de Javron (Mayenne) Schiste ardoisier gris vert de Monthermé.
même suivre toutes les ondulations des couches argileuses entre lesquelles ils sont intercalés; toutefois leur inaptitude à se ployer est accusée par les cassures et par !es nombreux fendillements
Crétacé, craie marneuse . 224 Jurassique Eocène, calcaire grossier.. 230 Jurassique, ét. oxfordien. 244 Id.,
.
Id
Silurien Id Id
qu'ils présentent.'
255 296
298 322 354 374 381
el
Jurassique, oolite inférieure 446
il. séquanien. Id., Miocène, molasse marine
traces
11 est à observer d'ailleurs que des bancs de calcaire pur, de grès, de quartzite, peuvent très-bien subir des plissements et
197
203 210 210 214
Miocène.
Crétacé, craie marneuse. (Charente-Inférieure). Pierre de la carrière du Thor-Blanc à Saint-Remy
Pierre rouge de Saint-Pézenne (Deux-Sèvres). Pierre de Larroque et Puycelci (Tarn) Pierre fine d'Haudainville (Meuse) Pierre de Beaume-de-Transit (Drôme)
106
Crétacé
Calcaire compacte des carrières de Villentrois
30,0 28,6 93,0 96
175
.
Jurassique, di. corallien
Pierre grise de Vendargues (Hérault)
Néocomien du Glarnish. Schistes aptiens à orbitulines du Glarnish. . Calcaire argilo-schisteux du jurassique supérr du Glarnish Sénonien (Sewerkalk) du lac de Kliinthal Calcaire des hauts sommets des Alpes.
Argile
481 518 708
j
En résumé; à la surface de l'écorce terrestrei, plus une roche est argileuse, plus elle est plastique, en sorte que le type sous ce rapport est offert par l'argile pure; mais, à une grande profondeur, grâce à la pression, ainsi qu'à l'eau et à l'accroissement de la température, toutes les roches peuvent devenir plastiques; il
est, du reste', facile de le reconnaître par les formes ondulées que présentent souvent le gneiss, le micaschiste, les schistes cristallins et, en général, les roches métamorphiques.
F.mploi dis microscope pour dieloguer les feldspaths dans tem roches.
,76 `90 878
On voit que la résistance du quartzite peut dépasser celle du granite, et que des calcaires très-compactes l'emportent sur certains trachytes ou même sur des grès. Parmi les roches essayées, les calcaires présentent, comme les grès, de grandes variations et le schiste ardoisier montre la moindre résistance à l'usure.
M. Des Cloizeaux (2) a reconnu que plusieurs échantillons de feldspaths, regardés jusqu'à présent comme de l'orthose, appartiennent en réalité à une espèce triclinique, à base de potasse, et à laquelle il a donné le nom de microcline ; ce nom avait déjà été attribué par Brei th a u e au feldspath de la syénite zirconienne de Fredrikswârn, et .à quelques autres échantillons que M. Des Cloizea u x a montré n'être que des orthoses. Quant au véritable (1) Nettes Jahrbuch, 1816, 113. (R) Angaies de chimie et de physique, 5* série, t. IX, 1876 (extrait par 54. Dure I).