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Annales des Mines (1876, série 7, volume 10)

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REVUE DE GÉOLOGIE.

ROCHES.

II Source de Rougetty, de la plaine au nord-est des Alpines. III Source de Fontenille, émergeant à l'extrémité occidentale de la chaîne des Alpines, à une cinquantaine de mètres au-dessus du niveau de la mer, vers la limite du terrain néocomien et de la molasse. IV Eau filtrant à travers les graviers du Rhône et élevée pour le service de la ville de Tarascon.

Les résultats obtenus sont relatifs aux matières minérales seulement, exprimés en milligrammes et rapportés à o litre IV.

Acide silicique. Acide phosphorique Acide sulfurique Acide chlorhydrique Acide carbonique Chaux. Magnésie. Soude. Potasse. Somme

milligram. 7,90 0,34 2,90 7,40 211,20 126,50 5,60 6.30 0,90

milligram. 8,30 0,21 83,90 18,40 275,60 223,80

15,60 4,90

milligram. 7,00 0,20 1,50 6,40 294,00 180,70 5,40 5,50 6,70

369,04

637,81

507,40

740

7,80

traces 70,95 28,60 197,80 141,70 24,20 27,50 24,30

522,85

Remarquons avec M. de G as p ari n que toutes ces eaux de la région des Alpines contiennent de l'acide phosphorique et de la potasse qui doivent contribuer 'a les rendre fertilisantes. Elles contiennent également une proportion assez forte de bicarbonate de chaux, dont la présence 'explique aisément, puisqu'elles coulent à travers des terrains essentiellement calcaires. Elles renferment aussi de la magnésie, de la silice, du chlorure de sodium et surtout du sulfate de chaux qui est même assez abondant pour les rendre séléniteuses ; ces dernières substances existent d'ailleurs soit dans les eaux atmosphériques, soit surtout dans les terrains à travers lesquels coulent les eaux des Alpines. Observons enfin que l'eau (IV) prise dans les graviers du Rhône,

à Tarascon, ne saurait être considérée comme étant de l'eau du fleuve ; elle appartient, en effet, à la nappe d'infiltration qui descend souterrainement des collines avoisinant les rives du Rhône. Du reste

487 ment-Oxford, on a rencontré une eau minérale dont l'analyse a été faite par M. Do n kin (1). 100.000 parties de cette eau contiennenatc :

NaO,S03 CaO,S03 CaO,CO,

Mg,C1

Si02

Az113

Somme.

1934

38,9

1,8

04

1821,7

1

1069,0

510,9

10,9

Il y a en outre des traces de potasse, de fer et d'alumine. Cette eau a une densité de i,o1/162. L'analyse montre qu'elle est saline et remarquable par sa grande proportion de sulfates; elle est d'ailleurs analogue aux eaux minérales anglaises de Cheltenham et de Leamington , qui, d'après M. Pr est w ich , proviennent, comme elle, du New red Sandstone.

M. J. Pres twi c h ajoute que diverses sources minérales du continent ont le même gisement et proviennent aussi du trias. Parmi les plus importantes, il cite celles de Kissingen, de Rehme, de Friederichshall , qui sont utilisées pour fabriquer du sulfate de soude; celle de Mézières, qui, vers la profondeur de itto mètres, a été rencontrée dans le grès bigarré. EUGÉNIE-LES-BAINS. - Les eaux minérales salines de Saint-Lou-

bouer ou d'Eugénie-les-Bains sont, d'après MM. Eugène Ja quoot

et V. Rauli n (2), des sources artésiennes naturelles qui, de même que celles de Barbotan et de Castera, émergent entre des plissements de la craie. Voici la composition de l'une d'elles qui a été déterminée par Réveil traces 0,003610 0 021861

traces 0 011679 0,035200

Iodure de sodium Chlorure de calcium,

les eaux des nappes d'infiltration de la Seine et de la Marne sont également beaucoup moins pures que celles de ces deux fleuves, lors même qu'elles sont puisées immédiatement sur leurs bords;

Carbonate de soude. Carbonate de lithine. Carbonate d'ammoniaque Bicarbonate de chan

c'est, en particulier, ce qui résulte de leur essai hydrotimétri-

Bicarbonate de magnésie

que. (Cartes hydrologiques de la Ville de Paris et du Département de la Seine.)

grammes. 0,003433

Sulfure de calcium Sulfure de fer. Hyposulfite de chaux Chlorure de sodium Chlorure de potassium Sulfate de chaux. Silicate de soude

traces traces 0 084660

traces 0,000636 0 072138 0,048320

A reporter

0,284537

Eaux minérales.

(I) J. Pres twi t ch M. A. P. R. S. On the minerai mater, 1876.

SAINT-CLÉMENT. - En creusant un puits artésien à Saint-Clé-

(2) Statistique géologique et agronomique du département des Landes, 1218.