Annales des Mines (1876, série 7, volume 10)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
M. J. Garn ler a rencontré cette pyrolusite cobaltifère 1° dans l'anse Koumbé, au sud de l'île Ouen ; n° dans l'îlot Montravel: 3o au sud-ouest du Mont-d'Or, le long du ruisseau de la Cascade; 4" au nord du pic la. Elle accompagne souvent les minerais de fer, de fer chromé et d'hydrosilicate de nickel (Pimélite, Garnierite); sur ces derniers, elle forme de petites taches noires ou bien des dendrites. La pyrolusite cobaltifère se présente, du reste, en nodules de grosseurs variables, qui sont disséminés dans des argiles. Ces argiles paraissent provenir de la décomposition d'euphotides et de diorites; elles sont friables, légères et affectent les couleurs les plus diverses, le jaune, le rouge, le blanc-verdâtre ou noirâtre. Comme elles sont d'habitude très-peu recouvertes par la végétation et qu'elles se montrent à nu, l'oeil est immédiatement frappé de la vivacité de leurs couleurs. On trouve encore, dans la Nouvelle-Calédonie, des minerais
beauconp plus pauvres en cobalt, dans lesquels 5 à 4 p. 100 d'oxyde noir de cobalt sont associés à beaucoup de manganèse et aussi à du chrome.
Nickel.
ROCHES MÉTALLIFÈRES.
53,7,
la partie exploitée du filon qui est la plus avancée vers le nordouest.
D'après les observations de M. Daubree, la nickeline forme des grains arrondis et enveloppés de chloanthite, dont ils constituent toujours le noyau. D'un autre côté la galène enveloppe la chloanthite d'un réseau et présente ainsi les caractères d'un dépôt postérieur au minerai de nickel. Cette disposition régulière ressort surtout très-clairement sur une face polie. Il en est de même pour la postériorité du dépôt de la sidérose qui leur est également associée.
NouvELLE-CALÉnornE.
Une analyse de la garnierite ou pimé-
lite de la Nouvelle-Calédonie, faite récemment par M. Th i ol lier, directeur de l'usine à nickel de Septême, a donné pour ce minerai de nickel la composition suivante (t) Silice gangue Insoluble.
et
50,00
Fe803 3,50
NiO
.......-18,50
CaO
31g0
Il 0
somme.
Q ., 65
15,75
10,00
100,40
D'après l'analyse précédente, cet hydrosilicate contient donc 111,62 pour loo de nickel métallique et 2.45 pour ioo de fer. Son
LA BEAUME. En visitant le filon de la Beaume, près de Villefranche d'Aveyron, où la galène argentifère est l'objet d'une exploitation, M. Daubrée (i) a eu l'occasion d'y reconnaître, dès 1868, au milieu de la galène, des minéraux contenant du nickel. Ces minéraux sont au nombre de trois. L'un est le nickel arsenical ou nickéline, en petits grains, reconnaissable à sa couleur rouge. Un autre, d'un gris d'acier, qui forme des veinules dans le quartz-jaspe, donne au chalumeau les caractères du nickel avec un peu de cobalt, ainsi que ceux de l'arsenic : il s'y trouve de petits cristaux indistincts, dans lesquels on aperçoit des triangles équilatéraux; c'est de la chloanthite. Le troisième, le nickel arséniate ou annabergite, qui forme au contact de l'air des efflorescences caractéristiques par leur couleur verte. Le nickel, qui n'avait pas été signalé antérieurement dans cette localité, vient d'être rencontré de nouveau et sur le même point du filon, comme le montrent des échantillons recueillis depuis lors par M. So oh ard, ingénieur de la mine. Ce point est situé au troisième niveau, à la cote de 255 mètres au-dessus de la mer,
à environ 126 mètres au-dessous de l'orifice du puits et dans (1) Lettre de M. D aubré e, déc. 1876.
attaque est, du reste, d'autant plus facile qu'il est plus hydraté, et le nickel se dissout aussi rapidement que le fer. La garnierite avait d'abord été signalée dans la Nouvelle-Calédonie sous la forme de veinules et d'enduits dans les joints de la serpentine; mais, à la fin de 1874 , M. E. Heu r Lean (2) a observé un filon régulier, constituant un gisement bien défini et susceptible d'être facilement exploité. Ce gisement est situé dans la partie méridionale de l'île, dans le massif du mont Dore. M. lie u r tep, u a reconnu que l'hydrosilicate
de nickel, mélangé d'argiles magnésiennes, est injecté dans les serpentines sous la forme d'un filon n'ayant pas moins de 1-45 de puissance. A la suite de cette première découverte, de riches filons
do même nature ont encore été trouvés, non-seulement au mont Dore, mais aussi dans le district de Païta et principalement à la Côte orientale, sur les territoires de Kanala et de Ouïailou. Conformément à l'analyse précédente, les minerais fournis par ces filons contiennent environ i5 pour ioo de nickel métallique. (4) Voir aussi Revue de géologie, XIII, 78. (8) Constitution géologique et richesses m'amies de lu Nourelle-Calédonie,187G.