Annales des Mines (1876, série 7, volume 10)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
GÉOLOGIE GÉOGRAPHIQUE.
joint un profil orographique et géognostique qui met en évidence l'allure extérieure de ces différentes roches.
Dans ce petit chaînon montagneux, M. Leym erie distingue trois grandes régions, d'après l'aspect superficiel du terrain. La région qu'il nomme rugueuse, située à la base, comprend le terrain granitique et les schistes cambriens. Au milieu, se trouve la région dite tranquille, qui est constituée par le silurien et le dévonien. Quant à la partie supérieure à laquelle la structure déchiquetée des escarpements rocheux fait donner /e nom de région hérissée, elle se compose du jurassique et du crétacé. On doit à M. Tore ap el ( i) une coupe des terrains traversés par le chemin de fer de Lunel au Vigan. Cette coupe comprend, de haut en bas, les alluvions modernes et anciennes, la molasse, t'éocène lacustre, le néocomien complet, le calcaire à Terebratula diphyoïdes à sa base, le calcaire Terebratula moravica, la zone à Ammonites polyplocus, l'oxfordien, l'oolite inférieure, enfin des calcaires cristallins et des MIDI DE LA FRANCE.
micaschistes. M. T o rc a pel considère les calcaires L Amm. polyplocus et ceux à,Ter. moravica comme représentant l'étage jurassique supérieur; il pense que les dépôts néocomiens leur ont succédé sans lacune importante. CORSE.
M. Hollande (2) a signalé la présence, en Corse, de l'infrà-lias;
du trias, et des terrains primaires, représentés par des couches qu'on avait classées jusqu'alors dans les terrains crétacé ou numHOLLANDE.
M. D ew algue (3) a étudié les échantillons proUTRECHT. venant d'un puits artésien actuellement foré à Utrecht. A partir de la profondeur de 238 mètres, on est resté dans des sables fins, gris,
plus ou moins argileux, qui se continuent jusqu'à 568 mètres. D'après l'examen microscopique qu'en a fait M. Van den B ro e cl:, les foraminifères de ces sables indiquent un même dépôt scaldisien, le crag gris d'Anvers. Ce crag gris aurait donc à Utrecht une épaisseur de plus de i5o mètres et ses foraminifères indiqueraient qu'il s'est formé sous une eau d'une profondeur moyenne. Bull Soc. géol. [3], IV, 15. Comptes rendus, LXXXI, 506. Soc. géol. de Belgique, 1876.
ALLEMAGNE. SALZBRODIN. Dès l'année 184, le gîte de sel de Salzbroun, près Sarralbe dans l'ancien département de la Moselle, a été décrit par M. Lev a.11oi s (i.). Depuis cette époque, plusieurs sondages ont été
faits et, d'après M. G. de Zerzog (2), on a constaté que le sel gemme plonge vers l'ouest et qu'il disparaît vers l'est à 222 mètres seulement du premier sondage. Voici l'ensemble des couches traversées:,
mètres. 4,50
Terre végétale, alluvions et graviers. Couches inférieures des marnes irisées
69,18 115,84 14,83 7,21 7,90 2,08 19,40 2,03
Muschelkalk. Gypse et argile salée Anhydrite Argile fétide et bitumineuse. Argile gypseuse avec nids de sel SeIgemme. Gypse
Somme
243,00
On voit bien par cette coupe que le sel gemme et le sulfate de chaux qui l'accompagnent, sont au-dessous des marnes irisées et dans le muschelkalk; ils appartiennent à la partie moyenne de ce dernier étage, c'est-à-dire au groupe de l'anhydrite d'AI ber ti. Vers la base, les couches du muschelkalk, traversées à Salzbronn, deviennent d'ailleurs oolithiques, glauconieuses, et contiennent du silex..
116NIG5EN.
mulitique.
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Dans le Hanovre, à Ilônigsen
,
la Société belge
Virginia a fait exécuter par M. Lippmann (5) un sondage dont la profondeur dépasse 540 mètres et qui n'est pas moins important au point de vue géologique qu'au point de vue industriel.
Le terrain dé transport de Ilônigsen présentant des traces de bitutne, le sondage avait d'abord été entrepris dans le but de rechercher du pétrole et il a amené la découverte de bancs de sel d'une grande épaisseur. Ans, des mines [4], XI, 3.
Lettre à M. De! esse, 1876. Rapports manuscrits communiqués à M. D e 1 e sec.