Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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EXPLOSIONS DE CHAUDIÈRES A 'VAPEUR
Roberts et G`, ainsi construites, ont au bout de 24 ans de service leurs joints aussi bons que quand elles étaient neuves. (Lettre de M. Armstrong.) Parlant ensuite des locomotives, M. Fletcher dit que l'enlèvement
et le montage des tubes coûte 3. livres (750 fr.). Déposition de M. George BARRER.
M. Barker est le président de la compagnie d'inspection et d'assurances des chaudières du Midland. Cette association a été créée il y a huit ou dix ans, à la suite de divers accidents, en particulier d'une explosion dans le South Staffordshire qui avait fait 25 ou 50 victimes; le capital est de 5..00. livres (i.250,0oo fr.); 1/20 seulement en a été appelé. Cette association inspecte et assure 5.000 chaudières environ; ce sont surtout des chaudières de forges et de houillères,
Il y a eu trois explosions d'appareils assurés. L'une s'est produite par suite d'une rupture au joint de tôles neuves et de vieilles ; une autre, parce qu'on a continué à se servir d'une chaudière malgré l'avis de l'inspecteur; dans le troisième cas on avait temporairement doublé la pression. M. Barker ne pense pas que l'inspection doive être obligatoire et il est très-opposé à toute immixtion d'agents du gouvernement, qui devrait, selon lui, se contenter de recommander très-vivement l'inspection volontaire. Déposition de M. E. MARTEN.
M. Marten montre ii volumes de détails sur les explosions survenues depuis 18.0, en Angleterre et à l'étranger. Le prix de l'inspection (sans assurance) de la Midland steam boiter inspection and insurance G" est de une livre (25 fr.) par chaudière, et pour plus de 10 chaudières, de i3 shillings (i6 (r.) par chaudière. M. .1.N1 arten n'est pas d'avis de rendre l'inspection obligatoire. Déposition de M. B. GALLOWAY.
M. Galloway est inspecteur en chef des bateaux à vapeur près le Board of Trade. Il inspecte les chaudières marines en les ouvrant de manière à examiner aussi bien que possible l'intérieur et l'extérieur ; il mesure l'espacement des tirants (entretoises) et leur section, et, d'après ces éléments, fixe.la pression maxima, qui va parfois jusqu'à sou livres (7 kilog.). Cette inspection est faite
EN GRANDEBRETAGNE.
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avant la mise en marche. Elle met souvent en lumière des défauts de construction ; dans ce cas on les signale au propriétaire du
bateau, et il doit y remédier avant d'obtenir l'autorisation (temporaire) de transporter des passagers. L'acte du Parlement qui régit cette matière exige que l'une des soupapes soit loin de l'atteinte du mécanicien pendant la marche. Il ne prescrit pas l'emploi de bouchons fusibles parce qu'ils ne fonctionneraient pas bien dans les chaudières marines, à cause des dépôts.
Les inspections postérieures se font à l'extérieur des chaudières le plus complétement possible, à l'intérieur complétement. Pour en voir tout l'extérieur il faudrait, en général, enlever le pont et lever la chaudière.
Les explosions de ces chaudières sont très-rares. M. Galloway en cite 5 ou
- ce sont des chaudières à parois planes qui ont
éclaté, et aussi une petite chaudière cylindrique auxiliaire, dans les conditions suivantes : cette chaudière était placée de telle sorte que l'eau y atteignait le niveau de la ligne de flottaison ; pour la l'emplir, on ouvrait un robinet. Un jour on oublia de fermer ce robinet après avoir rempli la chaudière; on chauffa, la vapeur chassa l'eau, les tôles rougirent, et une rentrée d'eau détermina une forte explosion. L'inspection est une bonne chose, d'après M. Gallovvay ; d'ailleurs
elle ne dégage pas, comme le prétendent ceux qui la repoussent, la responsabilité du propriétaire. Elle est quelquefois faite un peu a la hâte, quand les capitaines des bateaux sont pressés de repartir: il vaudrait peut-être mieux la faire une fois seulement par an au lieu de deux fois, et plus complètement.
M. Galloway recommanderait, pour les chaudières fixes, le système suivant : il y aurait des inspecteurs du gouvernement
dans divers districts; l'acheteur d'une chaudière la ferait visiter par ces inspecteurs, et le Board of Trade lui délivrerait un certificat permettant de travailler à une certaine pression pendant un temps donné. Les frais de cette inspection seraient à la charge du propriétaire de la chaudière. Cette inspection ne serait pas, d'ailleurs, obligatoire; mais, en cas d'accidents, les condamnations et les dommages-intérêts seraient bien plus lourds pour les industriels qui n'y auraient pas eu recours. Déposition de M. W. J. RIDEOUT.
M. Pddeout, fabricant de papier, possède, dans ses divers êta-