Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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EXPLOSIONS DE CHAUDIERES A VAPEUR
EN GB AN DERRETAGNE.
blissements, 21 chaudières. Ce sont des chaudières à foyer intérieur de 9 à r mètres de longueur, et de 2',06 à 9.',36 de diamètre. Les
M. Robertson recommande l'emploi d'une soupape hors de l'atteinte des ouvriers, et il voudrait voir les tôles porter la marque
tôles ont ii à 12,5 millimètres d'épaisseur, celles des fonds ont
des fabricants.
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th millimètres. Chaque chaudière est munie de deux soupapes, de
deux indicateurs de niveau en verre, d'un manomètre; il y a aussi des soupapes sur les conduits principaux de vapeur. Autrefois il y avait des bouchons fusibles sur les foyers ; mais ils ont été supprimés, parce que les incrustations les mettaient rapidement hors d'usage. M. Rideout soigne beaucoup ses chaudières, et en 30 ans il n'y a eu qu'un seul accident, sans conséquences graves, l'écrasement d'un foyer; il attribue cette absence d'accidents à la surveillance constante et à la responsabilité qu'il fait peser sur ses divers directeurs. Il essaye ses chaudières, à la presse hydraulique, mais seulement
à la pression de marche. Lorsqu'on soupçonne qu'une tôle est amincie, il y fait percer un petit trou pour en mesurer l'épaisseur. M. lUdeout pense qu'une bonne inspection des chaudières, en
service et pendant la fabrication, pourrait prévenir les explosions. Cette inspection devrait s'étendre aux petites chaudières agricoles, qui sont les plus dangereuses, mais qu'il serait souvent difficile de visiter. Déposition de M. C. F. BEYER.
M. Beyer, qui est constructeur de locomotives, est d'avis qu'on devrait inspecter toutes les chaudières fixes, mais non les locomotives (les compagnies de chemins de fer étant assez soigneuses). L'inspection serait obligatoire et pourrait être exercée par une série d'associations comme celle de Manchester, reliées au moyen d'une commission centrale ; le gouvernement ne jouerait, d'ailleurs, aucun rôle dans cette organisation. Déposition du capitaine R. ROBERTSON.
M. Robertson, inspecteur général des bateaux à vapeur, est d'avis que l'inspection obligatoire des chaudières fixes est néces-
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Déposition de M. J. RAMSBOTTOM.
M. J. Ramsbottom, ingénieur en chef du matériel du London and North-Western Railway (la plus grande compagnie de chemins de fer d'Angleterre), a sous sa direction u.822 locomotives (*) et 185 chaudières fixes. Il s'est produit trois explosions de locomo-
tives dans son matériel, depuis 29 ans : l'une, par suite du calage des soupapes; les deux autres, par suite de la corrosion des tôles. Les locomotives qui ont fait ainsi explosion provenaient de petites
lignes récemment rachetées. Une locomotive peut, en général, rouler 5 ans sans être visitée intérieurement à fond (en enlevant les tubes).
M. Ramsbottom est partisan de l'inspection obligatoire des chau-
dières fixes, au moyen d'associations particulières. Le système d'inspection devrait avoir une certaine élasticité, selon les circonstances locales; ainsi les chaudières vieilles doivent être visitées plus souvent que les neuves. L'épreuve des locomotives qui marchent à la pression de 81,4,
se fait à la presse hydraulique, à i4 kilogrammes; une fois les chaudières en service, M. Rarnsbottom considère les épreuves subséquentes à la presse hydraulique comme nuisibles. Ces chaudières durent 10 ans au plus sans remplacement de viroles. Déposition de M. H. MASON.
M. H. Mason, propriétaire de filatures, possède 7 chaudières de Lancashire, de 9,15 de longueur et 2"05 de diamètre. Les explosions sont dues principalement, suivant lui, à des vices de construction ou au mauvais état des chaudières, et, dans une faible proportion seulement, à la négligence des chauffeurs. Le développement d'associations comme celle de Manchester réduirait, à son avis, le nombre des explosions. Il faudrait pour
saire. Les inspecteurs seraient nommés par des commissions
cela rendre l'inspection obligatoire; mais elle ne devrait être
locales et soumis à l'approbation du Board of Tracte, qui tiendrait un registre sur lequel toutes les chaudières seraient inscrites. Le prix de l'inspection serait payé (mais non directement aux inspecteurs) par les propriétaires des chaudières ; comme terme de comparaison, l'inspection coûte, pour les bateaux, de 50 à 250 francs, selon le tonnage.
exercée, ni par des agents du gouvernement, ni par des agents des autorités locales (à cause des grandes divergences qui se produiraient, dans ce dernier cas, d'un point à un autre). On nommerait (*) On a fait récemment une fête aux ateliers de Crewe lu l'occasion de l'achèvement de la 2.001' locomotive.