Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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VOYAGE EN ANGLETERRE.
VOYAGE EN ANGLETERRE.
à ajouter sur ce sujet. Je vais pourtant dire quelques mots d'une modification apportée à la construction du creuset dans quelques hauts fourneaux, et qui tend à se répandre dans les usines anglaises. Dans les hauts fourneaux auxquels je viens de faire allusion, le creuset est entièrement maçonné sur tout son pourtour, c'est-à-dire à poitrine fermée; on laisse seulement, à l'avant et au niveau du fond, un orifice qu'on tamponne avec de l'argile réfractaire et qui sert à la coulée de la fonte. A l'aplomb de ce premier orifice on en ménage un second pour"' évacuation des laitiers, qui s'écoulent, du reste, à l'extérieur sur une plaque de gentilhomme, comme dans
et les laitiers, elle a appliqué, 'pour la coulée de ces derniers, le système Liirmann, importé d'Allemagne. Le trou laissé dans la paroi du creuset pour l'écoulement des
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les creusets ordinaires. Avec ce mode de construction, on n'a
plus ni dame, ni tympe refroidie ; c'est une simplification. Cette modification du creuset est adoptée à Clarence, à Thornaby, à Norton, clans le Cleveland; à Consett, dans le Durham ; à Workington, dans le Cumberland ; à Dowlais,
dans le pays de Galles, et encore dans d'autres
usines. Dans quelques-uns des établissements métallurgiques dont les noms précèdent on ne s'est pas contenté du simple
changement décrit plus haut : de nouvelles améliorations ont été apportées au creuset. Parmi ces derniers, je m'arrêterai à ceux de Norton et de Thornaby. L'usine de Norton a des hauts fourneaux dont le creuset,
fermé complétement à l'avant et à l'arrière, est percé de trous de coulée diamétralement opposés sur les deux faces latérales. C'est ainsi qu'on a, pour un même creuset, deux ,.. trous de coulée pour la fonte et deux orifices 'd'évacuation pour les laitiers. Avec ce dispositif on s'arrange de façon à
faire couler la fonte d'un même côté pendant
15
jours,
tandis que les laitiers s'évacuent par le côté opposé ; pendant les 15 jours suivants, l'inverse a lieu, et ainsi de suite. L'usine de Thornaby est celle qui a été le plus loin dans
la voie des modifications. Tout en adoptant le creuset fermé avec orifices percés dans la poitrine pour la fonte
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o"',05 de diamètre, il est cylindrique. On introduit dans ce trou un manchon métallique à doubles
laitiers a
parois où l'eau circule comme dans les tuyères ordinaires. Le vide central du manchon, qui est un cylindre de om,o5
de diamètre, est l'orifice d'écoulement des laitiers. Tel est, dans sa simplicité, le système Lürmann, qui évite ou -du moins atténue la corrosion de la poitrine du creuset. Ce dispositif a un inconvénient, c'est que le refroidissement dû au manchon à courant d'eau peut occasionner des accrochages aux bords du trou des laitiers. Les ingénieurs anglais ont supprimé cet inconvénient en apportant une modification assez heureuse au système primitif : pour
la coulée des laitiers, on ménage, dans la poitrine du creuset, une ouverture rectangulaire de om, 25 de hauteur sur om,75 de largeur. Les côtés inférieur et supérieur de cet orifice sont formés chacun par une plaque métallique à double paroi et à circulation d'eau. Entre ces plaques est damée de la terre réfractaire sur une épaisseur égale à celle de la paroi du creuset. C'est dans cette terre damée qu'on perce un trou de orn,o3 de diamètre pour l'évacuation des laitiers. On évite, par cette disposition, la corrosion des briques du creuset et, en partie, celle de la
terre réfractaire, tandis qu'on ne refroidit pas assez les bords de l'orifice pour y provoquer des accrochages. II. Fonderies de seconde fusion. - Le matériel et le travail des fonderies de seconde fusion qu'il m'a été donné de visiter en Angleterre ne présentent aucune particularité bien intéressante. Je décrirai sommairement néanmoins un cubilot soufflé
par l'intermédiaire de la vapeur d'eau, que j'ai vu fonctionner à Norton (Cleveland), dans une fonderie de coussi-