Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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VOYAGE EN ANGLETERRE.
VOYAGE EN ANGLETERRE.
nets. Ce cubilot est intérieurement et extérieurement cylindrique ; son diamètre intérieur est im,5o et sa hauteur 9m,15. 11 est en briques réfractaires avec chemise de tôle.
A sa partie supérieure
il
communique, par un tuyau
horizontal, avec une colonne creuse en tôle qui s'enfonce verticalement dans le sol et dont le diamètre est (PA:), Cette colonne rejoint un canal souterrain maçonné aboutissant à une cheminée en briques. Un tube métallique de petit diamètre pénètre dans la colonne de tôle, par sa partie supérieure, et y amène un courant de vapeur d'eau sous pression, qui se détend instantanément, se condense et fait le vide, établissant ainsi dans le cubilot, muni de
tuyères, un fort courant d'air. On compte, à om,6o du fond du cubilot , 8 tuyères ou plutôt 8 orifices qu'on peut fermer plus ou Moins à volonté au moyen d'obturateurs.
Le cubilot que je viens de décrire donne de très-bons résultats. On y fond 5. 000 kilog. de fonte en une heure, avec une consommation en coke inférieure de 5 p. mn à la consommation des cubilots ordinaires (*). La fonderie
de Norton possède 4 de ces cubilots à vapeur que 4 petites chaudières suffisent à desservir. Pour l'évacuation des gaz on a une cheminée commune aux quatre.
HI. Forges ordinaires. Parmi les nombreuses forges à fer que j'ai étudiées, les seules qui présentent une réelle originalité comme installation, matériel et travail, sont celles d'Erimus (Cleveland), où l'on applique sur une grande échelle le procédé Danks un peu modifié; ce sont les seules dont je m'occuperai dans ce travail. L'usine d'Erimus occupe un espace rectangulaire borné
au nord par la Tees et au sud par le chemin de fer
de
Stockton à Middlesborough. Elle comprend trois corps de (*)Il -n'est guère probable que cette économie, si elle est réelle, L. G. soit duc au mode de soufflage.
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bâtiments ou ateliers placés à côté les uns des autres 10 l'atelier de puddlage, 2" l'atelier d'ébauchage, 5° l'atelier de laminage et de finissage. (V. PL IV, fig. 4 et 5.) 10 L'atelier &puddlage A comprend deux lignes de fours Danks , construits par groupes de deux et se faisant vis-à-vis. Sur une des lignes, on a 8 fours et sur l'autre 7 seulement. Entre chaque paire de fours est une grue fixe à potence pour la manoeuvre du rampant mobile, pour le chargement, le déchargement, etc. Outre les 15 fours Banks il y a 5 réverbères où l'on grille les battitures de cinglage et laminage ; ces battitures forment, avec le ganisler,
les deux éléments entrant dans la préparation des soles pour le puddlage. A une des extrémités de la halle qui nous occupe se trouvent 2 cubilots à 2 tuyères (a) servant à fondre, avant son introduction dans les Danks, la fonte que l'on veut puddler. A l'autre extrémité, sur le prolongement d'une des lignes de fours, est établi un squeezer puissant (b), destiné à presser les grosses loupes de fer
pesant en moyenne 8 à 900 kilog. Un pilon de 5 tonnes,
dont la tête présente un biseau, est installé à côté du squeezer pour diviser les loupes pressées en masses faciles à cingler. 2°
L' atelier d'ébauchage B, qui fait suite à celui de puddlage,
est couvert par un hangar de deux travées; l'axe de la pre-
mière travée est occupé par une ligne de 5 pilons de 8 tonnes. Dans l'axe de la seconde se trouve placé un train ébaucheur ou forge-train de 24 pouces, à deux cages, pour
barres brutes. Une paire de cisailles dessert ce train. Trois fours à réchauffer ordinaires se trouvent à une des extrémités de la halle et servent au réchauffage des loupes cinglées.
5° Les ateliers de laminage et d'ébauchage C s'étendent à Côté du précédent. Installés sous un hangar à 5 travées, ils renferment 8 fours ordinaires de réchauffage desservant un train de rails ou grand miii à 2 cages, commandé