Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)

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VOYAGE EN ANGLETERRE.

VOYAGE EN, ANGLETERRE.

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cylindres couplés, de i So chevaux ; puis des scies, des machines-outils pour

se mouvant clans un cylindre horizontal convenablement placé, martèle latéralement la loupe soumise à l'action du

le redressage, le fraisage, le perçage, etc.

squeezer.

par une machine horizontale à

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Telle est l'installation générale de l'usine à fer d'Erimus. Je vais maintenant examiner sommairement le matériel,

surtout celui du puddlage, et le travail. Des 15 fours Danks existants:, 9 sont du type ancien très-connu et n'offrent aucune particularité de construction. Leurs dimensions sont grandes : la chauffe mesure 1",5o de largeur sur I", o de profondeur ; le laboratoire a 2m,10

de longueur et 1",5o de diamètre intérieur au milieu. La sole, épaisse de 0",15 est formée de couches alternatives de ganister et de riblons liquatés et grillés ; elle est recou,

verte extérieurement d'épaisses douves en fonte frettées avec

des cercles de fer. Chacun des appareils est flanqué d'une petite machine à vapeur à deux cylindres verticaux couplés qui commande la sole rotative par engrenages. Les fours Banks modifiés, au nombre de 6, ne diffèrent ni comme forme, ni comme dimensions, des anciens. Seulement, l'enveloppe extérieure du laboratoire est refroidie par un courant d'eau. On évite, par ce refroidissement, la rupture trop fréquente des plaques métalliques des parois. Le squeezer qui sert à presser les grosses loupes de fer que donne le puddlage mérite quelques mots de description : il est formé de 2 rouleaux en fonte de o'",5o de dia-. mètre (V. Pl. IV, fig. 8 à io), placés tous, deux,.au niveau dn sol, et d'un énorme cylindre, également en fonte, dedm,80.

de diamètre, calé au-dessus d'eux, auquel on peut donner un mouvement de rotation alternatif dans un sens et dans l'autre. C'est entre ces 5 cylindres que la loupe est comprimée. Le grand cylindre est évidé longitudinalement: d'un côté pour permettre l'introduction et l'enlevage des masses de fer. A mesure que les rouleaux dont je viens de parler tournent et agissent par compression, une tige très-massive, en fer, commandée directement par un piston

Je ne m'arrête pas à décrire les autres parties du maté-

riel de l'usine ; elles n'offrent aucun intérêt spécial. Il me suffira, pour terminer,, de relater rapidement la manière dont se fait le travail.

Les 6 fours modifiés seuls sont en marche, en attendant que les 9 anciens aient reçu, à leur tour, la modification dont il a été question. Pour faire une opération au four Danks , on commence par faire fondre au cubilot la quantité de fonte qu'on veut traiter. A Erimus, cette quantité est de i.000 kilog. en moyenne. La fonte, fondue en une demi-heure, est coulée dans une poche portée sur roues, qui ramène au four à puddler, dont on a enlevé le rampant mobile. On verse le contenu de la poche dans le laboratoire, on referme le rampant, et l'opération se trouve commencée. Au début, la sole rotative fait 5 tours par minute, puis la vitesse augmente et atteint 5 tours pendant la période d'ébullition. Après le bouillonnement, le fer

prend nature. On peut compter une durée totale de quarante minutes pour l'épuration, qui donne une loupe pesant environ 900 kilog. Par vingt-quatre heures, un Danks fait 12 opérations et produit au moins 9 a o tonnes de loupes. La loupe formée pendant une opération est extraite du four, après enlèvement du rampant, au moyen d'une fourchette

fixée par une chaîne à la charpente du hangar qui abrite l'atelier. Une seconde fourchette, plus puissante que la première et qui, suspendue à un chariot roulant au haut de l'atelier, peut parcourir celui-ci dans toute sa longueur, amène les grosses loupes jusqu'au squeezer et au marteaupilon qui les divise.

Si nous suivons une loupe sortant du squeezer, nous voyons qu'on la cingle sous le pilon à l'atelier d'ébauchage

et la divise en quatre massiaux, et qu'après un premier