Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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réchauffage on la transforme en barres brutes au forgetrain. Les barres cisaillées et mises en paquet vont à l'atelier de laminage. Ici, on a un second réchauffage pour le passage à la cage clégrossisseuse et un troisième réchauffage pour la cage finisseuse. En résumé, on compte -trois chaudes pour arriver au fer fini. On a songé à économiser une chaude en supprimant le forge-train. Pour cela, on construit dans l'atelier de laminage un nouveau train de blooming qui, avec le train finisseur, donnera des barres
finies en deux chaudes. On supprimera ainsi, du même coup, une chaude et la mise en paquets. Voyons maintenant rapidement quelles sont les consommations de matières premières par tonne de fer fini. Le déchet au puddlage étant de 10 à 12 p. ioo, il faut compter 1.15o kilog. de fonte par 1. 000 kitog. de fer en loupe produit. La consommation de combustible est plus difficile à trouver : au cubilot, on brûle de 8o à 100 kilog. de coke par i.000 de fonte. Au puddlage, on brûle environ 1. 000 kilog. de tout-venant par 1.000 kilog. de fonte traitée. Enfin, pour les trois chaudes nécessitées par l'ébauchage et le laminage, on peut compter une consommation de 750 à 800 kilog. Nous mettrons 1.000 kilog. si nous ajoutons le combustible des diverses chaudières de l'usine. Dans une usine comme celle cl'Érimus, la main-d'oeuvre offre aussi un intérêt très-grand. Il ne faut pas oublier, en effet, que les fours Danks ont été surtout imaginés pour apporter une économie à cette source si grande de dépenses, en supprimant le brassage et la formation des loupes. Étudions le personnel de la fonderie, ce qui est le point capital. Pour un seul cubilot en marche, on a 2 chargeurs et fondeur. Pour deux fours Danks, formant en quelque sorte une unité de travail, on compte 5 hommes, soit 15 hommes pour 6 fours en marche. On compte, en outre, 2 porteurs pour les loupes déchargées et 5 hommes 1
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pour un four de liquation des battitures. Puis vient le personnel du squeezer comprenant : i gamin au squeezer porteur pour la loupe qui en sort ; I gamin au marteau diviseur des loupes; 2 porteurs pour les fragments de loupes. L'atelier de puddlage, avec 6 fours en feu, a un personnel de 26 hommes et 2 gamins. Ceci ne constitue qu'une équipe de douze heures. Il faut doubler les chiffres si l'on considère la journée de vingt-quatre heures. Les consommatinns et la main-d'oeuvre étant connues, il n'est pas sans intérêt de voir quel peut être le prix de fabrication pour une tonne de fer en loupe. En se reportant aux données qui précèdent, il est facile d'opérer la mise au mille kil.
fr.
Fonte du Cleveland à A8 sh Houille à 12 sis. Coke à 17 sh. (fusion au cubilot)
1 150 1 000 100
200
Main-d'uvre à 8 sIs
o',5o
5,00
67,00 15,00
8), 10
On peut constater que le prix de revient ainsi obtenu est sensiblement inférieur à celui que donnent, en général, les fours à puddler ordinaires. IV. Aciéries Martin et Ressemer. La fabrication des aciers fondus par les procédés Martin et Bessemer a pris, depuis longtemps déjà, une très-grande importance en Angleterre. J'ai visité plusieurs aciéries appliquant les deux procédés. Les usines Bessemer ne m'ont paru présenter rien de bien nouveau comme installation ; jusqu'ici l'attention des ingénieurs ne s'est guère portée, dans ces établissements, que sur le travail. Les usines Martin, au contraire, qui tendent à prendre un développement de plus en plus grand depuis les quatre ou cinq dernières années, offrent l'exemple d'installations originales et intéressantes. le vais décrire rapidement trois des plus importantes