Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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VOYAGE EN ANGLETERRE.
VOYAGE EN ANGLETERRE.
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la chaîne s'enroule ou se déroule. La machine motrice est
de bouts de rails froids, mais on préfère ne pas le faire,
de la force de Ltoo chevaux.
quand on n'y est pas absolument obligé. A la fin de l'opération on fait, dans la cornue, une addition d'environ 8 p. ioo de spiegel fondu sans relevage postérieur. La coulée se fait de la manière habituelle. Pour terminer, je place en regard les analyses de la fonte et du spiegel employés, ainsi que celle de l'acier obtenu.
5. usine de Washington.L'aciérie de Washington (Cumberland) est située au centre même du bassin houiller de Whitehaven. Elle produit elle-même ses fontes avec les excellentes hématites de Cleator-Moor et de Barrow. L' atelier Bessemer proprement dit comprend deux fosses de
deux convertisseurs, disposées à la façon de celles de Dowlais et d'Ebbw-Vale. Les convertisseurs passent des charges de 7',5oo à 8 tonnes ; leur diamètre intérieur est mètres. Le fond mobile porte 7 tuyères percées chacune de 16 trous de de pouce. Derrière les fosses sont construits les cubilots. A chacune correspondent quatre grands cubilots pour fonte Bessemer et deux petits pour spiegel. La halle d'élaboration mécanique comprend un pilon de 8 tonnes pour le cinglage des lingots ; douze fours Siemens de réchauffage et un train réversible de 3o pouces, muni de deux cages trios : une pour le blooming, une autre pour le de
Silicium
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profilage. Ensuite viennent les appareils de l'atelier de finissage. Enfin, devant l'installation décrite, est établie une
rangée de 18 générateurs ordinaires, à 4 grilles, pour le service des fours à réchauffer. On brûle, dans ces générateurs, 1. 0 20 tonnes de charbon par semaine. L'usine fabriquant environ 5oo tonnes d'acier pendant le même temps, la consommation par tonne d'acier fini s'élève à 2 tonnes de houille. Cette forte consommation est due à la nature des charbons du bassin qui tiennent jusqu'à 15 et 18 p. ioo de cendres. Les fontes traitées sont très-chargées en silicium ; elles en renferment plus de 5 p. 100. Les opérations sont, par suite, très-chaudes et durent de 2 0 à 5o minutes. L'air est souffle à une pression de 5o à 40 cent. de mercure. La période de scorification est longue, et dure de 7 à 8 minutes. Quand l'opération est par trop chaude, on fait une légère addition
Carbone Silicium Soufre Phosphore
Manganèse.. . .
SPIEGEL.
CONTE.
ACIER.
0 30 0 06 0,04 0,04 0,40
Carbone graphitoïde. Carbone combiné. Manganèse. 0,10 à Soufre. Phosphore. Titane
3 25 3,35 0,30 0,50 0,04 0,02
425
Carbone .
Silicium Soufre
,
Phosphore.. .
.
.
0,30 0,04 0,04
Manganèse.. -10,00 à 21,00
Les aciers de Washington sont doux, leur teneur en car-
bone ne dépassant pas o,5o p. ioo. Ils sont peut-être un peu siliceux.
D'après ce qui précède, on est amené à remarquer que les usines fabriquant l'acier fondu au four Siemens abandonnent le procédé-type Martin en introduisant dans leurs roulements des proportions de plus en plus fortes de minerais riches et purs. Elles diminuent de la sorte le prix de leur lit de fusion et parviennent à donner, si l'on peut s'exprimer ainsi, une solution partielle du problème consistant à produire directement de l'acier en partant des minerais
de fer. A Hallside, par exemple, on va jusqu'à passer tonnes de minerais par charge de 6 tonnes. Une tendance générale que présentent les aciéries Siemens-Martin d'Angleterre est celle qui consiste à augmenter les dimensions des fours de fusion. Les anciens types de fours passent des charges de 5 à 6 tonnes en général; les nouveaux sont construits pour passer des charges doubles. La transition est, comme on le voit, un peu brusque, mais on espère arriver à de bons résultats. 2