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ÉTAT DE L'ATMOSPHÈRE.

EXPLOSIONS DE GRISOU.

l'usage du baromètre et du thermomètre, etc. Je dois ajouà faire une ter que je ne me suis pas astreint, traduction tout à fait littérale du texte anglais. MM. Scott et Galloway commencent par citer les divers auteurs qui ont écrit sur la question ; en voici la liste, qui n'est pas bien longue M. T. Dobson a publié, dans les Reports of the British association, en 1855, un mémoire sur la coïncidence des explosions de grisou et des cyclones. Il y rapporte les acci-

dents survenus en 1852 dans le nord et l'est du Lancashire et la marche du baromètre à Manchester pendant la même année. M. Dickinson, inspecteur des mines de cette même

partie

du Lancashire, a donné, dans son rapport pour 1866, la courbe barométrique à Manchester du 8 au 15 décembre i866, courbe qui présente une dépression remarquable : pendant cette baisse du baromètre, du io au 15, six explosions de grisou ont fait 463 victimes (dont 361 ont péri dans les deux accidents de la houillère des « Oaks »). Les Transactions of the North of En gland Institute of mining engineers (vol. XIX ) donnent le relevé des explosions de 1868 et 1869, avec les diagrammes météorologi. ques des observatoires de Kew et de Glasgow. Enfin, dans le journal de la Société météorologique autrichienne (février 1872), M. F. M. Simmersback a écrit une note sur le sujet qui nous occupe. L'auteur du premier et du plus complet de ces mémoires, raisonnant sur 491 cas d'accidents, prétend que les explo-

sions, quand on les groupe par périodes de 5 jours, se reproduisent chaque année suivant une même loi, correspondant à la loi des températures, c'est-à-dire qu'elles sont d'autant plus fréquentes que la température est plus élevée. Mais l'examen:des cas d'explosions survenus pendant les 20 années 1851 -70 ne justifie en rien cette théo-

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rie. Ces explosions sont relevées clans les rapports des inspecteurs des mines, qui ne citent que les accidents ayant causé mort d'homme; avec les explosions, on confond, dans

ces rapports, quelques cas d'asphyxie par l'acide carbonique; mais les causes de l'irruption de ce gaz, au point de vue où nous nous plaçons, sont assez semblables à celles des dégagements de grisou pour qu'il n'y ait aucun incon-

vénient à prendre ensemble les deux genres d'accidents. Il y a eu 1369 accidents pendant la période considérée, dont 768 de 1851 à 186o et 6oi de 1861 à 1870, bien que la production de houille ait été plus forte pendant cette seconde période décennale. Par contre, le nombre d'accidents très-graves, ayant fait 10 victimes au moins, a été un peu plus grand dans la seconde période, surtout pendant les dernières années : il y a eu, en effet, 13 de ces catastrophes de 1851 à 1855 (inclusivement); 15, de 1855 à 186o; 12, de 1861 à 1865; et 21, de 1,866 à 187o_ Pour étudier la relation qui existe entre les explosions de grisou et l'état de l'atmosphère, MM. Scott et Galloway ont pris les diagrammes continus du baromètre et du thermomètre fournis par l'observatoire de Stonyhurst, près de Preston. Des sept observatoires du « Aleteorological Commime, » c'est le plus central par rapport aux divers bassins houillers de Grande-Bretagne. Pour les bassins d'Écosse et

pour ceux du sud du pays de Galles, qui sont les plus éloignés de cette station, les diagrammes pris à Glasgow et à Falmouth auraient convenu un peu mieux, mais les tracer eût compliqué le travail sans avantage bien sérieux. En effet, les dépressions barométriques s'étendent au même moment sur de très-grandes surfaces, et, à moins de tem-

pêtes locales, les oscillations du baromètre sur toutes les houillères de Grande-Bretagne sont à peu près les mêmes qu'à Stonyhurst. C'est, d'ailleurs, ce que montrent clairement les cartes météorologiques, sur lesquelles sont tracées chaque jour les courbes barométriques, et qui permettent TOME XI, 1877.