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Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)

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RÔLE DES POUSSIÈRES DE CHARBON

perposées, par deux ouvertures centrales (une sur chaque face), et le refoulait dans le conduit en bois à travers un ajutage tangentiel. Le grisou était amené par un tuyau qui débouchait immédiatement sous les ailes. Tout legaz dégagé par le soufflard passait dans le ventilateur, et, comme il y avait toujours aspiration par les trous d'entrée d'air, ce gaz passait en totalité dans l'appareil. Donc, plus le courant d'air dans l'appareil était lent, plus la proportion de gaz qu'il renfermait était forte. On répète d'abord avec cet appareil les premières expériences, et d'une manière plus concluante encore, en plaçant une lampe de sûreté derrière la première des fenêtres et augmentant la vitesse du courant jusqu'à ce que cette langue ne marque plus. On l'enlève alors et l'on dispose deux lampes à feu nu derrière les deux fenêtres, puis on fait tomber la poussière de charbon. Dès que le nuage de poussière atteint la lampe, il s'enflamme ; il se produit une flamme qui remonte le courant, ou bien qui remplit tout le conduit, selon la proportion de grisou. Pendant tout ce temps, la première lampe continue à brûler comme auparavant. Pour étudier l'effet de proportions déterminées de gaz, on

opère de la manière suivante : On place' une lampe de sûreté derrière la première fenêtre, un anémomètre derAère la seconde, puis on étrangle le courant jusqu'à ce qu'il devienne explosible, et l'on en observe alors la vitesse.

gela fait, on ouvre le registre d'une quantité quelconque, on Mesure la vitesse correspondante du courant, puis on remplace l'anémomètre par une lampe à feu nu, et l'on fait tomber la poussière de charbon. Dans l'une des expériences, on trouva que le courant devenait explosible aux vitesses, mesurées à divers moments, de 47-,25, 47if`,55 et 46-,flo par minute. Un autre jour, c'était à la vitesse de 45-,75. On expérimenta ensuite, dans le premier cas, les vitesses de 9o-,25 , nome, 1541", o, 159m,4o et 165m,5o par minute; et

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DANS LES EXPLOSIONS DE GRISOU.

dans le second, celles de 217m,6o, 246-,5o, 274-,50 et 525-, ro. Dans tous ces essais, le mélange s'enflammait immédiatement lors de l'addition de la poussière de charbon et le conduit se remplissait de flammes, qui, au bout de quelques secondes, mettaient le feu aux parois. A une vitesse supérieure à celle de 52 5m,10, mais non mesurée exactement, le mélange cessait de prendre feu. D'autre part, on reconnut que le mélange de i volume de gaz et de 15 volumes d'air était inflammable, et que celui de 1 volume de gaz et de 16 volumes d'air ne l'était pas (à la température de 140). Donc, lorsque le courant était explosible, dans la seconde série d'expériences, à la vitesse de 45m,75, il renfermait 1 de gaz et 15 d'air. Pour une vitesse double, par exemple, comme la quantité absorbée de gaz restait la même, il y avait de gaz et Si d'air. A la vitesse de 325-,10, il y avait i de gaz contre 1

112 d'air. 11 fallait cependant vérifier que, aux faibles vitesses, tout

le gaz entrait bien dans l'appareil, et qu'aux grandes, le ventilateur n'exerçait pas une aspiration dans le tuyau de gaz, de nature à en augmenter le débit. A cet effet, ce tuyau

de gaz, de o-,o5 de diamètre, se terminait à orn,Lio ventilateur, et un autre tuyau, un peu plus petit, venait s'emboîter dedans, en y pénétrant de 0-, 3o environ. D'autre

part, à 4.1,50 du ventilateur, on avait percé un petit trou dans le tuyau et l'on avait allumé le petit jet de gaz qui s'échappait par ce trou; la flamme indiquait très-exactement les variations de pression dans le tuyau. Aux faibles vitesses, le gaz s'échappait à la jonction des deux tubes : on en reconnaissait la présence en approchant une lumière. Il fallait alors boucher quelques-uns des trous d'entrée d'air, jusqu'à ce que la flamme fût attirée entre les deux tubes ; en même temps on observait le petit jet de gaz, pour ne pas aller trop loin. Aux grandes vitesses, tous les trous d'entrée d'air étaient débouchés, et, bien