Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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RÔLE DES POUSSIÈRES DE CHARBON
DANS LES EXPLOSIONS DE GRISOU.
et dont la principale fonction est d'examiner tous les jours l'air des travaux, ont déclaré qu'ils considéreraient comme ntièrement exempt de gaz l'air dans lequel brûlait la petite lampe à huile (aie contenant 1/606 de grisou). En élevant la mèche jusqu'à ce que la flamme eût 6 millimètres de hauteur, l'auréole cessait d'être visible dans tous les mélanges contenant moins de 1/25' de gaz. En levant encore davantage la mèche, l'auréole cessait d'être visible, excepté dans les mélanges explosibles.
M. Galloway explique, par une hypothèse de ce genre, l'explosion de la houillère de Campagnac, en faisant remarquer que, bien qu'un épais nuage de poussière ait été
En construisant une courbe ayant des abscisses proportionnelles au nombre de volumes d'air (pour i de gri-
Au commencement de décembre 1876, trois grandes explosions se sont produites dans l'espace de trois jours, ce qui semble indiquer l'influence d'une cause commune. A ce moment, le baromètre était haut et le thermomètre trèsbas, conditions météorologiques qui ne sont pas de nature à amener des accidents, si le grisou seul est en jeu. si c'est la poussière de charbon qui cause des explosions, c'est au moment de la plus grande sécheresse dans la mine qu'elles doivent se produire, car, dans ce cas, cette pous-
sou) et pour ordonnées les hauteurs des auréoles, on trouve une hyperbole équilatère. On arrive donc aux résultats suivants
10 Pour un mélange de 1 de grisou avec 6o d'air, les moyens généralement employés dans les mines pour re-
connaître la présence du gaz ne donnent aucune indication; 2° Un mélange de r de grisou avec 112 d'air peut devenir inflammable s'il se charge de poussière de houille. Une explosion peut donc s'étendre dans les portions d'une mine où l'on ne soupçonnait nullement la présence du grisou.
Il n'est, d'ailleurs, pas très-rare de trouver, dans les chantiers et les galeries de retour d'air de mines considérées comme bien ventilées, des auréoles de 6 millimètres, avec une mèche fortement baissée. Le gaz se dégage uniformé-
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soulevé sur une longueur de 15.o à 15o mètres, les flammes
ne paraissent pas s'être étendues sur plus de 7 mètres (ce qui indiquerait que la galerie en cul-de-sac renfermait des traces de gaz). Il trouve de même dans les circonstances de l'explosion dans la houillère de Llan une confirmation de cette théorie.
sière se soulève plus facilement et brûle mieux, Par exemple, dans une mine sèche, la température dans
les chantiers était de 21°, celle de l'air extérieur, de 150,
en été. L'air descend, à cette température de 15°, par un puits où il se sature d'humidité, puis il s'échauffe de plus en plus dans les travaux ; il se charge en même temps d'humidité de plus en plus.
Quand il fait froid dehors, l'air, à la base du puits, est
cumulations explosibles. Ainsi M. Galloway a trouvé cette
la température de o° ou même en dessous, et il s'échauffe encore dans les travaux jusqu'à 210. Dans ce cas ou bien il absorbe plus d'humidité (1/4 de kilogr. pour 5o mètres cubes
auréole dans l'air d'une galerie où passaient près de e
environ pour qu'il soit saturé), ou bien il est plus sec en
1.000 mètres cubes d'air par minute. Supposons le volume d'air double, il n'y aura plus aucun indice de la présence du gaz. On pourra employer des lampes à feu nu tant que
chaque point de son parcours.
ment dans la mine des fronts de taille, sans former d'ac-
la poussière n'est pas soulevée : mais que ce fait se produise, et il pourra en résulter une très-grave explosion.
On s'explique ainsi la fréquence des explosions dues à 'influence de la poussière de charbon, pendant les temps roids, et l'importance des explosions qui surviennent par ces temps froids. M. Gallovvay a tracé les courbes de la