Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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MOYENS DE PRÉVENIR LES GRANDES CATASTROPHES
n'est d'ailleurs pas nouveau ; d'ancienne date on en a reconnu les avantages aux mines du Creusot, où la méthode a été appliquée pour la première fois par M. Aumont, alors ingénieur principal de cette exploitation, et où elle a, je crois, été suivie depuis cette époque (*). J'ai eu moi-même l'oc-
casion (de 1857 à 18(3o) de faire l'essai d'une galerie de ce genre dans une exploitation dangereuse, tant à cause de l'abondance du grisou que de la facilité des incendies (au puits Hippolyte de la Tardiverie, division des houillères de Saint-Étienne); le résultat en a été très-satisfaisant et pendant cette période de l'exploitation les incendies ont pu être évités. J'ajouterai que dans une reine où les galeries principales d'aérage seront faites au rocher, on aura beaucoup moins à craindre, en cas d'explosion locale, l'influence des poussières charbonneuses qui, dans plusieurs catastrophes, pa-
raissent avoir joué un certain rôle en servant de portefeu d'une région à l'autre de l'exploitation. Nous allons maintenant indiquer comment l'emploi de ces galeries au rocher, qui est déjà à recommander dans toutes les mines sujettes aux incendies, pourra compléter notre système de drainage en permettant isolément l'évacuation au dehors des gaz accumulés dans les vieux travaux.
Soit P le puits de retour d'air de la mine (voir fig. 3); EE' représentera la galerie de direction exécutée dans la couche et correspondant à l'étage supérieur E de la fig. 1, CC' sera de même la galerie de direction inférieure exécutée
dans la couche et correspondant à l'étage C (fig. 1). Le puits d'extraction peut, d'ailleurs, être indifféremment le puits de descente ou le puits de retour d'air, dans le cas où l'aérage a lieu naturellement (c'est-à-dire sans ventilateur), mais il ne peut être que le puits de descente dans le cas d'un ventilateur aspirant, et le puits de retour si au (.) voir note B, p. 260.
CAUSÉES PAR LE GRISOU.
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contraire le ventilateur est refoulant ; c'est-à-dire que lors-
que l'aérage a lieu mécaniquement le puits d'extraction est naturellement désigné par celui sur lequel le ventilateur n'est pas installé. Quel que soit, d'ailleurs, le système d'aérage adopté, P étant, comme nous l'avons supposé, le puits de retour d'air, on procédera d'abord à l'enlèvement
des deux massifs M et M les plus rapprochés de ce puits en opérant, soit de haut en bas, soit de bas en haut, comme il a été expliqué à l'égard de la fig. 2 , et en ménageant dans ces massifs dépilés les drainages en pierres sèches dont il a été question précédemment. En même temps que l'on enlèvera ces massifs, ou mieux avant de procéder à, leur exploitation, on aura exécuté au niveau de chaque étage et hors de la couche, à une certaine distance que nous supposons au mur, deux tronçons de galeries
R'R', mis en communication par des recoupes de niveau 11G, RC', 11E, R'E', avec les galeries de direction exécutées dans la couche ; la galerie RI' qui doit servir au
retour d'air communiquera avec le travers-banc OP par une petite recoupe, et, dans le cas où le puits P serait utilisé pour l'extraction, la galerie au rocher BR serait naturellement .en communication avec la recette inférieure. Une fois les massifs M et M' enlevés et les galeries dans
la couche drainées comme l'indiquent les hachures, soit la galerie inférieure drainée de C à C' et la galerie supérieure de E à E' (sauf au passage de la galerie à travers bancs), on installera dans ces galeries des barrages provisoires indiqués fig. 5, à proximité des quatre points
susmentionnés; deux autres barrages, ceux-là définitifs (en maçonnerie de i mètre d'épaisseur), seront construits dans la position indiquée de chaque côté de la recoupe 0 et dans ces derniers on engagera les deux embranchements coudés d'un tuyau collecteur en tôle (repiésenté fig. 4) à grande section ellipsoïdale ou rectangulaire, lequel, suivant le toit de la galerie à travers-bancs OP, s'élèvera jus-