Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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MOYENS DE PRÉVENIR EES GRANDES CATASTROPHES
qu'au- dessus de l'orifice du puits de sortie d'air P. Chacune des branches coudées sera munie d'un registre ou papillon p, p' de façon à. pouvoir à volonté interrompre à droite ou à, gauche la communication des dépilages avec le tuyau collecteur.
En admettant que ce tuyau ait une section de om,5o mètre sur om,5o, dimensions peu gênantes dans la galerie et le puits de retour d'air), cette section pourra permettre l'écoulement de im,50 de gaz avec une vitesse de 5 mètres par seconde (vitesse qui correspondrait à une dépression barométrique de moins de O',00i si le gaz évacué était de l'hydrogène protocarboné pur) et représentera (soit
dans ce cas un débit d'environ 5.400 mètres cubes à l'heure, quantité qui nous paraît devoir être largement
CAUSÉES PAR LE GRISOU.
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la pression atmosphérique extérieure, soit par une augmentation de tension du gaz provenant d'une cause quelconque (qui peut être due à de nouveaux dégagements ou à l'affaissement du toit de la couche, ou enfin à l'échauffement des anciens travaux), immédiatement un écoulement du grisou se produira à l'extérieur par le tuyau collecteur et ce dégagement continuera jusqu'à ce que les conditions d'équilibre soient rétablies. Si, au contraire, il se produit une variation barométrique correspondant à. une augmentation de la pression atmosphérique et que celle-ci devienne plus considérable que la tension des gaz enfermés dans 1.es dépilages MM', l'effet contraire tendra à. se produire, l'écoulement gazeux cessera d'avoir lieu à l'extérieur, tandis que l'air atmo-
suffisante. Les choses étant ainsi installées, on conçoit que les mas-
sphérique tendra à s'introduire par le tuyau collecteur.
sifs dépilés M, M', seront parfaitement isolés du courant d'air de la mine; celui-ci fera dès lors son circuit par les tronçons. de galeries RR, R'R' et les recoupes correspondant à leurs extrémités, sans avoir aucune communication avec les dépilages.
l'atmosphère.
Que se passera-t-il d'autre part dans ces dépilages com.-.
piétement isolés du courant d'air et n'ayant d'autre communication avec l'atmosphère que le tuyau collecteur
pour rétablir l'équilibre de la tension du gaz avec celle de
Or, comme il importe, pour éviter les incendies ou les éteindre s'il en existe, d'empêcher autant que possible toute rentrée d'air dans les travaux dépilés, notre disposition serait incomplète et laisserait à désirer si l'on ne pouvait éviter ce retour d'air ; mais on peut le prévenir.
aboutissant à. la surface? Tout mouvement ayant cessé, les
Calotte à clapets. - A cet effet, l'extrémité supérieure du tuyau collecteur débouchant dans l'atmosphère pourra être terminée par une calotte indiquée fig. 5, et munie de
gaz étant en équilibre tendront à se classer par ordre de
deux clapets à charnières C, C', opposés l'un à l'autre (afin
densités, et, à. l'aide des galeries drainées, le grisou s'élèvera
d'éviter
vers la partie supérieure EE' tandis que l'acide carbonique, beaucoup plus lourd, gagnera peu à peu la partie
grande partie équilibré par des contre-poids x, , et dont les siéges, légèrement inclinés sur la verticale et bien dressés, seront munis d'une garniture en caoutchouc afin de rendre la fermeture hermétique.
inférieure et son niveau dans les dépilages s'élèvera progressivement. Tant que la tension des gaz contenus dans les dépilages
MM' ne dépassera pas la pression atmosphérique, il n'y aura pas d'évacuation sensible; mais qu'a un moment donné l'équilibre soit rompu., soit par une diminution de
l'influence des vents), dont le poids sera en
A l'aide de ces simples clapets, toute rentrée d'air par le tuyau collecteur deviendra impossible. En effet, à l'état d'équilibre, les clapets tendront à. demeurer fermés par leur léger excédant de poids ; si une dépression baromé-