Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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MOYENS DE PRÉVENIR LES GRANDES CATASTROPHES, ETC.
PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS DE ZINC, ETC.
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NOTE B.
Je reçois de M. de Biauzat, ingénieur principal des houillères du Creusot, une lettre en date du 2.3 février, d'où il résulte que dans cette exploitation on a toujours respecté le principe de la méthode qui y a été introduite en 18lo par M. Aumont, principe consistant è ne jamais conserver dans la couche ou dans les remblais aucune galerie d'aérage ou de roulage, dont tout le réseau doit dire essentiellement maintenu au rocher et loin de la couche.
NOTE SUR
LA PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS DE ZINC
A AMMEBERG (suÈDE) Par M. OPPERMANN, ingénieur des mines.
Selon l'expression de M. de Biauzat, c'est grâce à l'établissement de cet excellent système que l'on a évité, à cette mine, une ruine complète.
La puissante couche du Creusot, très-sujette aux incendies, est presque verticale. Par suite de circonstances locales (notamment
l'existence de sources abondantes au mur), tous les puits d'extraction, galeries de direction au rocher, plans inclinés, écluses sèches, etc..., sont creusés dans les roches du toit (bien que leur position au mur eût été préférable au point de vue de leur stabilité).
Actuellement et d'une manière générale, la couche est divisée en étages de co mètres de hauteur communiquant directement avec le puits d'extraction ; la recette qui communique à l'étage supérieur déhouillé sert à l'arrivée des remblais et la recette inférieure à l'extraction. Chaque étage de 20 mètres est divisé en trois sons-étages de hauteur égale, pris successivement de haut en bas, mais exploités chacun au moyen de trois tranches de 2 mètres de hauteur, enlevées successivement de bas en haut. Des plans inclinés, exécutés dans les roches du toit, mettent en communication (tons les 3oo mètres environ) les sous-étages inter-
médiaires avec les galeries d'allongement au rocher (situées au niveau des recettes) et servent, les uns à l'arrivée des remblais de
la recette supérieure, les autres au transport du charbon à la recette inférieure. SaintÉtienne, le 25 février 1876.
La mine de blende d'Ammeberg est située à 1 2 kilomètres
au nord-est des bords du lac Veter, aux environs de la petite ville d' Askersund. La préparation mécanique est installée près du lac, à côté d'une chute d'eau utilisée comme force motrice, et elle est reliée au siège de l'exploitation par un chemin de fer à section large, construit spécialement pour le transport du minerai. Tous ces établissements appartiennent à la société de la Vieille-Montagne. La préparation mécanique est montée sur un pied tout nouveau ;
son matériel, après avoir subi plusieurs trans-
formations, est probablement arrivé à sa forme définitive, et- les quelques instruments imparfaits qui subsistent encore des anciennes expériences doivent être bientôt tous remplacés par les appareils les plus récents, qui se prêtent admirablement bien au traitement des minerais d'Ammeberg. Tous ces appareils sont disposés, relativement les
uns aux autres, dans l'ordre le plus rationnel, pour permettre de rendre le mouvement des matières continu et presque automatique.
Les nombreux essais qui ont été faits dans cette usine ont conduit les ingénieurs à adopter l'installation actuelle, sans doute définitive, qui est certainement l'une des plus belles et des plus intéressantes que l'on puisse voir. L'ingénieur en chef de la préparation mécanique, M. Nicolin,