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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS

l'air le minerai étonné que le moins longtemps possible, et, dès qu'il arrive de la mine, on le passe aux broyeurs. On ne voit donc presque jamais de stocks de ces minerais sur le quai de déchargement du chemin de fer; ce n'est qu'en automne qu'on le laisse s'accumuler pendant un mois

ou deux, temps nécessaire pour passer à la préparation mécanique les menus riches et pauvres de toute l'année dont le tas durcirait par les fortes gelées d'hiver et deviendrait impossible à manier.

Broyage. - Cette pulvérisation si fine précédant le lavage est caractéristique de la préparation mécanique d'Am-

meberg, où les plus gros grains passés n'ont pas plus de Orn,002 de diamètre.

L'appareil adopté est le broyeur à cylindres. Ce sont deux forts manchons en fonte de or', 12 d'épaisseur, de n',2o de diamètre et de on',4o de largeur (PLVI, fig. 1, 2, 5),

montés sur deux arbres en fonte pot-tant des renflements d'un diamètre égal au diamètre intérieur de ces cylindres. La surface de contact de ces deux pièces, qui s'adaptent l'une à l'autre par simple adhérence, est légèrement conique. Six forts crampons (a) filetés à leurs extrémités, munis

d'écrous et logés dans des rainures, permettent, par un serrage énergique, de rendre cette adhérence aussi forte que l'on veut. L'un des arbres (A) est disposé dans le prolongement de l'axe d'une roue hydraulique affectée uniquement au service du broyeur et à laquelle il est relié invariablement. Le cylindre monté sur l'arbre A participe donc ainsi au mouvement de la roue, dont .la masse a été rendue très puissante par l'adjonction d'un énorme volant, et il entraîne l'autre cylindre par le simple frottement qui s'exerce à la génératrice de contact. Quatre fortes barres en fer forgé (b, b, b, b) qui supporteront, par extension, tout l'effort de réaction des deux cy-

DE ZINC A AMMEBERG.

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lindres, constituent en même temps les glissières qui doivent guider le mouvement des pièces mobiles. Elles sont maintenues entre elles, à leurs extrémités, par des boulons qui viennent se loger et se fixer dans un puissant massif de fondation en maçonnerie. C'est contre leurs extrémités recourbées que viennent buter les pièces sur lesquelles se reporte toute la pression exercée entre les deux cylindres pendant que l'appareil fonctionne ; c'est-à-dire, d'une part, les pièces en fonte E contre lesquelles s'appuient les coussinets de l'arbre moteur A dont l'axe doit rester invariable, et d'autre part les pièces en fonte D. Les coussinets de l'arbre B, mobiles entre les glissières, sont séparés d'une pièce en fonte

C, également mobile dans le même sens, par quatre res-

sorts semblables aux ressorts de wagons et destinés à amortir l'effort considérable qui va se développer pendant l'opération du broyage et à prévenir les ruptures qui pourraient se produire, en cédant sous l'action des morceaux trop durs pour être écrasés, comme les éclats d'outils, par exemple.

Deux fortes tiges (e, e) en fer forgé, filetées sur presque toute leur longueur, traversent les pièces D et C et viennent s'accrocher par un renflement (f) aux coussinets de l' arbre B; un écrou (h) permet de donner aux ressorts la tension voulue, et deux autres écrous (h') et (h") servent à rapprocher ou à éloigner l'arbre B de l'arbre A, et à fixer la position de la pièce C. A Ammeberg, l'appareil se règle ainsi : On tend les ressorts de toute la force qu'un homme peut développer, sur l'écrou (h), puis on rapproche l'arbre B de l'arbre A jusqu'au contact des deux cylindres. A mesure que les deux cylin-

dres s'usent on rapproche l'arbre B de l'arbre A.; quand on passe des menus durs, cette opération se fait tous les quatre jours, et, pour des minerais étonnés, tous les huit jours seulement. La sut-face extérieure des deux cylindres n'est pas exactement cylindrique ; elle est légèrement conique en sens inverse polir chacun d'eux relativement à