Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
l'autre. De cette façon, la force qui s'exerce sur un fragment de minerai entraîné par le broyeur se décompose en deux, l'une normale à la ligne de contact des deux cylindres, l'autre parallèle à cette ligne ; la première de ces deux forces détermine l'écrasement et la seconde le facilite singulièrement, en sollicitant latéralement le morceau de minerai soumis à cette pression. De plus, l'usure élémen-
taire de chaque cylindre, au point où se produit l'écrasement du morceau du minerai considéré, se produit suivant une courbe légèrement oblique à la circonférence directrice du cylindre qui passe en ce point ; on n'a donc pas à craindre la formation de sillons qui ne feraient que s'accentuer avec le temps. Lorsque la surface des broyeurs est parfaitement. cylindrique, il se produit bien vite sur la ligne médiane une trace profonde qui nuit à la régula-
rité du broyage et qui nécessite des réparations fréquentes. Mais il est évident que la conicité des surfaces extérieures des cylindres, par leur réaction réciproque au moment du broyage, crée, dans le sens des axes de ces cylindres, des poussées qu'il faudrait combattre si cette conicité
était exagérée. C'est pour cela qu'à Ammeberg, la différence des deux diamètres extrêmes dont le plus grand a im,20, n'est que de or, o i ; mais, si faible qu'elle soit, elle suffit pour manifester son heureuse influence. Malgré cette
disposition, quelques sillons finissent toujours par se creuser à la surface des cylindres ; mais, quand ils deviennent un peu profonds, on reporte le cylindre au tour pour faire disparaître ces inégalités. Les manchons durent en moyenne un an ; ils sont faits d'une fonte moulée en coquille,
assez dure pour résister à Plissure et très-peu brisante. Les pièces qui fatiguent le plus dans ces broyeurs sont les ressorts ; on avait primitivement employé des tampons formés de rondelles en caoutchouc, mais on les a remplacées par des lames en fer recourbées qui donnent de trèsbons résultais. L'acier aurait été trop cassant, car, malgré
DE ZINC A AMMEBERG.
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le choix d'un métal moins capricieux, on a souvent des lames brisées. Le jeu de ces ressorts est de on',o4 à om,o5. On peut passer par jour à ce broyeur 5o tonnes de menus de minerai brut et 75 tonnes de minerai étonné. La force de la roue motrice est de Su chevaux. Il y a deux broyeurs à Am meberg pareils à celui qui vient d'être décrit et complétés chacun par l'appareil suivant.
Trommel élévateur. - Cette roue, représentée en coupe (Pl. VI, fig. 2), est à deux jantes : l'une extérieure, en tôle pleine DD, l'autre intérieure en tôle percée de trous BB; la première est cylindrique, la seconde légèrement conique; toutes deux portent à leur surface intérieure douze cloisons hélicoïdales aboutissant à autant de godets disposés à droite et à gauche de la roue, au bord des deux jantes, et recevant : les uns, le refus du trommel ; les autres, les grains assez fins pour passer par les trous de la tôle percée. Un tuyau à mille trous injecte de l'eau à forte pression en pluie fine contre le trommel, pour le dégorger et pour faciliter la descente des matières dans les godets. Le minerai broyé, conduit par le canal en tôle AA à cet appareil, est ainsi divisé par lui en deux crasses, l'une élevée jusqu'au déversoir C qui la reconduit au broyeur, l'autre jusqu'à un déversoir E. Une courroie sans fin, enroulée sur deux poulies montées sur l'arbre moteur du broyeur et sur l'arbre 0, transmet le mouvement du premier au second, et par suite à l'arbre de la roue, relié à ce dernier par un engrenage conique. Le minerai à pulvériser passe successivement par chacun des deux broyeurs d'Ammeberg, qui ne diffèrent entre eux que par la dimension des trous des trommels élévateurs. Le premier de ces appareils ne laisse passer que des grains d'un diamètre inférieur à o.",006, qui sont eux-mêmes sé-
parés, au sortir du déversoir E, en deux classes, par un petit trommel qui ne laisse passer que les grains dont le