Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
Page : Image 146
Révision de 8 déc. 2014 07:21:09, edited by Anonymes
PRÉPARATION MÉCANIQUE DES MINERAIS
DE ZINC A AMEMBERG.
qu'on y a apportées. Les parois du crible sont en tôle et il est divisé en quatre compartiments par des cloisons également en tôle; à la partie supérieure seulement, dans les compartiments où se meuvent les matières et les pistons, les cloisons et les parois du crible sont munies d'un garnissage en bois. Chaque caisse est percée à sa partie inférieure de deux trous fermés par des obturateurs coniques placés à l'extrémité inférieure de tiges verticales dont l'extrémité supérieure, filetée et prise dans un écrou fixe, est munie d'une manivelle permettant ainsi par sa rotation d'élever ces obturateurs pour dégorger l'appareil. Au-dessous de chaque caisse est un réservoir dans lequel tombent les matières tamisées au compartiment correspondant et d'où elles sont retirées à la pelle.
pour empêcher toute la matière de parvenir jusqu'au tamis,
272
L'eau qui sort de ces bassins circule dans un petit labyrinthe, où elle dépose les schlamms entraînés malgré le classement préliminaire. Les stériles sont déversés du dernier compartiment dans une caisse. Un arbre imprime, au moyen d'un seul excentrique, un mouvement d'oscillation aux extrémités de deux balanciers auxquels sont reliées les tiges des quatre pistons. On sait que, plus les matières à traiter sont fines, plus l'amplitude des secousses doit être faible, et plus, au contraire, leur nombre doit être considérable dans un temps donné. Ces éléments de la question dépendent de la vitesse de rotation de l'arbre et de la longueur de l'excentricité et ils sont susceptibles d'être modifiés par le changement d'un engrenage et d'un excentrique, pièces que l'on dispose, dans la construction de l'appareil, de façon à pouvoir les remplacer facilement par des pièces de même nature. A Ammeberg, le nombre des secousses est de i8o à 2 oo par minute, et leur amplitude varie de 5 à 9 millimètres. On sait aussi que, dans les cribles du Hartz, le fond forme un tamis qui doit pouvoir laisser passer les grains les plus gros des matières soumises au triage, et qu'on dispose sur ces toiles,
273
une couche de grenaille de fonte ou mieux de minerai, appelée satz d'un mot allemand. L'épaisseur de cette couche détermine la richesse des matières qui peuvent arriver, en la traversant, jusqu'à la toile métallique, et qui tombent alors au fond de la caisse; on peut ainsi obtenir la richesse voulue, à quelques centièmes près de teneur en métal. La
trémie de chargement avait primitivement un appareil distributeur qu'on a dû supprimer par suite de son défaut de régularité. Deux cribles sont toujours accouplés dos à dos et entre les deux se trouve un tuyau conduisant l'eau que l'on fait couler de temps en temps dans le compar-
timent du piston en ouvrant un robinet. Les cinq catégories classées par le crible du Hartz sont à Ammeberg 10 Blende plombifère; 2" Blende riche; 5° Mélangés riches; Cr Mélangés pauvres; 50 Stériles.
Quand la blende ne contient pas du tout de galène, on obtient de la blende riche, trois catégories de mélanges, et des stériles.
La blende plombifère est. repassée à un autre crible, semblable au premier, et qui la classe en trois parties 1. Galène; 2° Mélange de blende et de galène; 30 Blende riche.
Cette blende riche est réunie à la première, et le mélange de blende et de galène repasse au même crible. Il reste donc à traiter les mélanges riches et pauvres on las passe séparément à des cribles semblables an pre-
mier, et le produit de chaque compartiment est repassé au traitement régulier avec les sables de teneur correspon-