Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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CONSOLIDATION DES CARRIÈRES SOUTERRAINES.
NOTICE SUR LA
CONSOLIDATION DES CARRIÈRES SOUTERRAINES
RÉSERVOIRS DE MONTROUGE.
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raines ouvertes dans le calcaire grossier. Les agrandissements successifs de la ville ont peu à peu englobé les exploitations anciennes dans son enceinte, de façon qu'aujourd'hui des quartiers tout entiers sont bâtis au-dessus des carrières. Celles-ci s'étendent sur la rive droite de la Seine, sous une partie de Chaillot et de Passy ; et, sur la rive gauche, où leur développement est beaucoup plus con-
SOUS L'EMPLACEMENT
sidérable, on les rencontre sous les quartiers du Mont-
DES RÉSERVOIRS DE MONTROUGE
parnasse, de Notre-Dame-des-Champs, de l'Odéon, de Plaisance, Saint-Lambert, Necker, du Jardin-des-Plantes, de la Gare, de la Salpêtrière, de la Maison-Blanche, de la Santé, du Val-de-Grâce et de Montrouge.
Par M. KELLER, ingénieur des mines.
Situation des réservoirs.- Les eaux dérivées de la Vanne pénètrent dans Paris par un aqueduc souterrain, près de la porte d'Arcueil, et se rendent dans lm immense réservoir de trois hectares et demi de superficie et de 508. 000 mè-
tres cubes de capacité, qui est situé dans le quartier de Montrouge, près de l'enceinte fortifiée, entre la rue de la Tombe-Issoire et l'avenue projetée de Montsouris. Ce réservoir, dont l'emplacement -a été déterminé principalement
en vue du niveau à obtenir pour la distribution des eaux, présente une particularité intéressante pour les ingénieurs des mines. repose sur un terrain entièrement miné par les carrières souterraines de calcaire grossier, et des travaux considérables ont dû être exécutés dans ces carrières pour consolider l'emplacement assigné à ce gigantesque ouvrage, préalablement à sa construction. Développement des anciennes exploitations souterraines de
calcaire grossier à Paris et dans ses environs. -- L'énorme quantité de pierres de taille et de moellons employés à construire les monuments du vieux Paris et les édifices privés, a déterminé l'extension progressive des carrières souter-
Les exploitations souterraines se poursuivent en outre bien au delà de l'enceinte fortifiée. L'aqueduc de la Vanne repose lui-même sur des carrières, à partir du plateau de commune d'Arcueil, jusqu'au réservoir, sauf dans la partie resserrée où il traverse la vallée de la Bièvre, en empruntant les arches de l'aqueduc d'Arcueil. On peut, en suivant les galeries de consolidation exécutées sous ce grand ouvrage, parcourir souterrainement environ 5 kilomètres sans interruption, depuis l'enceinte des fortifications jusqu'à Arcueil, en passant sous le glacis du fort de Montrouge. Sur la rive droite de la Bièvre, une seconde partie de Vaquede 65omètres de longueur, se trouve de nouveau sur carrières. Notre but n'est pas de décrire ici cet ensemble de consoNotre
lidations, qui ont été exécutées de 1868 à 1874, sous la di-
rection des ingénieurs des mines chargés du service des carrières dans le département de la Seine. Il nous a paru cependant utile d'indiquer en quelques lignes l'existence de ces travaux, afin de fixer les idées sur l'étendue de ce groupe de carrières souterraines. Celles-ci sont réunies généralement les unes aux autres ou ne présentent entre pealliessserr.e des massifs de séparation de quelques mètres d'é-