Annales des Mines (1877, série 7, volume 11)
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CONSOLIDATION DES CARRIÈRES SOUTERRAINES.
RÉSERVOIRS DE MONTROUGE.
circonstances. Alors, il se produit tout à coup un effondrement : le fontis vient à jour, en formant une excavation, plus ou moins circulaire, dont le diamètre et la profondeur dépendent de son importance et du degré de cohésion du terrain supérieur. Ces effondrements entraînent des accidents graves lorsqu'ils se produisent sur les voies publiques, sous les pas
vides; et ces vides sont généralement disséminés, comme
d'un passant ou sous les roues d'une voiture. Lorsqu'ils
consolider un emplacement miné. Dans ce voyage souterrain de découverte, on avance en se frayant un chemin à coups de
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surviennent sous les fondations d'un édifice, ils occasionnent généralement des dégâts importants, et nécessitent l'exécution de travaux périlleux, coûteux et difficiles pour consolider l'édifice ainsi compromis.
Les infiltrations -d'eaux sont la cause la plus ordinaire de la venue à jour des fontis ; et l'on observe que ces accidents sont plus fréquents en été et en automne, après les pluies d'orages, ou bien en hiver, pendant les périodes de dégel.
Nécessité de travaux d'exploration. - Il importe de remarquer que les points des carrières où il existe des cloches de fontis sont généralement inconnus dans les carrières remblayées, à moins qu'on n'y exécute des travaux d'exploration. Les rues de carrières sont souvent obstruées par des terres qui y ont été déposées par les anciens carriers ou par des éboulis provenant des bagues et des remblais au milieu desquels elles sont tracées, ou encore complètement barrées, tantôt par des fontis, tantôt par d'anciens puits de carrière remblayés. Les fouilles d'exploration font constamment découvrir des tronçons de rues vides, les deux extrémités de ces rues ayant été seules remblayées.
En effet, comme les débris stériles de l'exploitation du calcaire sont insuffisants pour remblayer entièrement l'atelier souterrain, les ouvriers disposent les remblais en arrière du front de taille pendant l'exploitation, afin de se protéger ; mais ils sont forcés de laisser des lacunes, des
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des îlots, au milieu des remblais, sans aucun ordre régulier. Ces vides donnent naissance à des fontis, d'autant plus dangereux que rien n'en fait soupçonner la présence, dans les parties de la carrière qui en sont le plus voisines. Aussi les fouilles d'exploration méthodiques doivent-elles toujours accompagner l'exécution des travaux destinés à
pioche, en consultant fréquemment la boussole, en levant le plan des fouilles au fur et à mesure de leur exécution,
et en se protégeant contre la chute des blocs du toit au moyen d'étais ou de piliers de moellons disposés partout où le commande la sécurité. Lorsque les fouilles atteignent un certain développement, les travaux de consolidation doivent être entrepris sans retard et être poussés de front avec l'exploration proprement dite. Nécessité de consolider la carrière sous l'emplacement des réservoirs. - La carrière au-dessus de laquelle ont été construits les réservoirs des eaux de la Vanne, appartient au groupe dont nous venons d'indiquer les caractères, en signalant les dangers que les remblais incomplétement tassés,
les espaces vides et les fontis qui s'y rencontrent présentent pour la stabilité du sol. La nécessité d'explorer cette carrière et de la consolider s'imposait d'une manière absolue, malgré la dépense importante que devaient en-
traîner les travaux à exécuter pour ce double objet. En effet, dès avant le commencement de l'entreprise, on reconnaissait que le terrain était entièrement miné. On accédait dans les rues de carrière, à l'Ouest, en suivant des vides
existant sous la rue de la Tombe-Issoire et sous les propriétés adjacentes ; de même à l'Est, en suivant des vides s'étendant sous le chemin de fer de Sceaux et qui avaient fait l'objet d'un travail de consolidation antérieur. De plus, on reconnaissait à la surface du sol, sur l' emplace-