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CONSOLIDATION DES CARRIÈRES SOUTERRAINES.

tion, tendant à rompre la continuité des couches, et à disloquer le terrain. C'est seulement dans cette zone que le poids des constructions superficielles ne se transmet pas intégralement aux piliers souterrains. Son étendue dépend nécessairement de la cohésion et de l'épaisseur du terrain interposé entre l'édifice et la carrière. Mais elle est, suivant nos observations, beaucoup plus restreinte qu'on ne le pense communément. Elle n'est pas non plus proportionnelle à la profondeur de la carrière. Eu égard à la vaste étendue des réservoirs, le rôle de cette zone de moindre pression est tout à fait négligeable.. Et on le conçoit bien, si l'on remarque que le terrain, sousminé par l'exploitation souterraine, s'était déjà affaissé, au cours de cette exploitation, et qu'il comprend, par suite, de nombreuses fissures, dans tous les sens, visibles au ciel de la carrière. La grande majorité, sinon la totalité des piliers de consolidation construits sous les bassins porte donc réellement la charge correspondante des réservoirs. Cette charge est moyennement, en fondation, de 1k,33par centimètre carré, les bassins étant pleins d'eau. En divisant ce nombre par 0,28 (rapport de la section totaledes piliers souterrains à la surface consolidée), on obtient 41,75 pour la charge correspondante de ces piliers. A cette charge provenant de l'édifice vient s'ajouter une partie de la charge du terrain dont la détermination offre moins de facilité, mais qui ne saurait être négligée, surtout quand la carrière se trouve à une notable profondeur. Ce que nous venons de dire du poids de l'édifice s'applique aussi au poids du terrain ; ce poids est supporté intégralement par le ciel de la carrière. Nous n'entrons pas, bien entendu, dans le détail des différences de charge qui existent d'un point à un autre, suivant que la partie considérée du ciel est supportée par un pilier de masse, par un remblai plus ou moins serré, ou est suspendue sur un espace vide ; et nous nous bornons à rechercher la charge moyenne:

RÉSERVOIRS DE MONTROUGE.

sexistant :

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10 sur le ciel de la carrière avant les travaux de

consolidation ; 2° sur les piliers construits dans les vides

ou au milieu des anciens remblais. L'épaisseur moyenne du terrain au-dessus de la carrière,

à l'emplacement des réservoirs, était primitivement de 26 métres. En comptant le poids du mètre cube pour i.7oo kilog., le poids d'un prisme de ce terrain ayant mètre carré de base et 26 mètres de hauteur ressort à 44.2oo kilog., ce qui donne 411/2 environ par centimètre carré. Cet effort subi par le ciel de la carrière a été transmis aux remblais. Comme ils occupaient à peine les -9 de o

la carrière, les vides des anciennes galeries non comblées

représentant l'autre dixième, leur charge s'est élevée ,

x 41,5 =-. 5 kilog. par centimètre carré. 9

Telle est la pression considérable (près de 5 atmosphères) sous laquelle le terrain supérieur a comprimé les remblais laissés par les carriers. Cette compression a été accompagnée d'un affaissement progressif. On constate très-aisément cet affaissement général du sol en yisitant les carrières entièrement dépilées et en portant son attention sur les inclinaisons du toit, particulièrement le long des fronts de masse non écrasés. On voit alors, dans

les anciennes carrières de pierre à bâtir de Paris, le toit s'affaisser sur une longueur de in à 20 mètres, en général om,4o à orn,5o, pour venir reposer sur les remblais. Toutefois, le ciel est souvent brisé au ras de l'étau de masse

et cesse de présenter la pente dont il s'agit. Mais, dans la plupart des cas, on peut reconstituer la hauteur primitive des piliers, les uns renversés, les autres écrasés, la plupart inclinés dans le sens du mouvement du terrain, et reconnaître ainsi la valeur de l'abaissement du sol causé par r exploitation souterraine. Cet abaissement est en rapport avec la quantité des rem-